Déléguer la pulvérisation donne accès à la technologie

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Les pulvérisateurs optimisent les traitements appliqués aux cultures et diminuent la consommation de produit grâce à des coupures de tronçons qui évitent les doublons.

Une pulvérisation de qualité passe par du matériel adapté, des substances actives bien positionnées et surtout des conditions météorologiques idéales. Ces 3 contraintes, parfois difficiles à réunir, poussent de plus en plus d’agriculteurs à déléguer l’opération. Chez les éleveurs, intervenir dans les parcelles tôt le matin ou tard le soir peut s’avérer incompatible avec des journées déjà chargées et dédiées au suivi des animaux. « Nos clients manquent de temps, hésitent à investir dans un pulvérisateur qui ne servira que quelques jours dans l’année », explique Denis Hamon, associé avec son père Bernard à Pédernec (22). C’est pourquoi l’entreprise a investi dans un pulvérisateur automoteur précis et rapide qui optimise l’effet des solutions fongicides apportées sur les plantes ainsi que le désherbage.

Un engin équilibré

Si l’automoteur de pulvérisation paraît compact au premier abord, sa cuve cache une capacité de 3 000 L de volume. « Le chargement en eau se réalise entre 1 minute 30 et 2 minutes. J’introduis ensuite les produits dans la cuve d’incorporation, puis les préconisations de dosage. La machine s’occupe du reste », témoigne le jeune entrepreneur. Les parcelles cartographiées évitent les doublons de pulvérisation, qui pourrait brûler les cultures. « La coupure des 9 tronçons de 2,66 m se fait par guidage satellite. La circulation de la bouillie de traitement est continue, la coupure des buses est instantanée et pilotée par air. Cette recirculation évite la stagnation de la bouillie dans les rampes, et la pulvérisation redémarre instantanément, au bon moment ».

[caption id= »attachment_27755″ align= »aligncenter » width= »680″]Compact, le RS 20 travaille rapidement. Compact, le RS 20 travaille rapidement.[/caption]

Pour éviter le marquage des sols, l’engin dispose de 2 jeux de pneus, d’une largeur de 540 mm en hiver, pour descendre à 380 mm en été. La masse totale de 6 tonnes est équilibrée à 60 % à l’arrière, pour 40 % à l’avant. « C’est une machine qui n’est pas déséquilibrée comme un tracteur avec pulvérisateur porté. La voie variable permet de passer dans toutes les conditions, et peut se régler de 1,80 à 2,70 m. L’automoteur tient très bien au dévers ».

Diminuer les volumes à l’hectare

Les rampes en aluminium de type Pommier de 24 mètres supportent des porte-jets de 5 buses. « Pour l’application de fongicides, j’utilise des buses à double jet, pour atteindre les 2 côtés du végétal. Le volume pulvérisé à l’hectare varie de 100 L pour les bouillies fongicides à 150 L pour les applications de désherbage, à condition que les conditions météorologiques soient satisfaisantes ». Pour mesurer ces conditions, le pulvérisateur Artec RS 20 dispose d’une petite station météo qui mesure l’hygrométrie, la puissance du vent ainsi que la température.

Du côté de la pression dans les buses, l’entrepreneur pense « qu’une pulvérisation bien faite est celle que l’on ne voit pas. Elle oscille entre 2 et 2,4 bars en désherbage, pour 1,6 à 1,8 bar en traitements fongicides ». Evoluant à des vitesses de 13 à 17 km/h, les chantiers sont rapidement engloutis par la machine qui peut ainsi traiter 140 à 150 ha par jour en bonnes conditions. Cette rapidité d’exécution est aussi rendue possible grâce à 3 capteurs à ultrasons installés sur les rampes, et qui corrigent instantanément la hauteur de celles-ci.

[caption id= »attachment_27754″ align= »aligncenter » width= »680″]3 capteurs à ultrasons équipent les rampes. 3 capteurs à ultrasons équipent les rampes.[/caption]

Toujours un œil sur les champs

L’activité de l’entreprise s’étale sur un large secteur géographique, reliant Guerlesquin (29) à Saint-Brieuc (22). « Nous sommes centrés sur notre secteur d’activité. Cependant, les conditions météo peuvent rapidement changer d’un point à un autre. Des stations mobiles, positionnées dans les champs de nos clients, pourront nous donner de précieuses informations quant à ces conditions en instant T ». Très soucieux de la qualité de son travail, Denis Hamon surveille les possibles orages qui surviendraient après le passage du pulvérisateur. Lors de son retour à l’exploitation, la cartographie des champs est transmise via Wifi sur l’ordinateur du bureau, pour enregistrement des opérations.

Sécuriser l’opérateur

Une des raisons qui pousse de plus en plus d’agriculteurs à déléguer les travaux de pulvérisation est aussi la crainte de l’utilisation des spécialités commerciales, et surtout la protection lors de la pulvérisation. « Dans l’appareil, la cabine est pressurisée, l’air est filtré par des charbons actifs ». Une cuve de rinçage de plus de 200 L est intégrée à l’engin, pour assurer 6 rinçages de la cuve. « Nous proposons notre prestation directement aux agriculteurs, mais aussi dans un pack via les coopératives qui propose notre intervention avec la solution adaptée à la parcelle et à la problématique rencontrée ».

Les conséquences d’un désherbage raté peuvent être importantes, en jouant sur le rendement, la qualité de la récolte ou encore sa conservation. Une bonne pulvérisation en conditions optimale résout une partie de ces échecs. Enfin, la technologie embarquée diminue l’utilisation de solution chimique, en évitant les doublons dans les parcelles, responsables de surdosage et parfois de phytotoxicité.


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