La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) avait lancé un mot d’ordre pour une mobilisation nationale, le 13 juin, à l’encontre des coopératives afin d’obtenir une hausse des prix du lait à 340 €/1 000 L.
Répondant à l’appel de la FDSEA 22, JA 22 et la Confédération paysanne, le site de Sodiaal à Guingamp (22) avait été bloqué la semaine passée, souhaitant un accord pour un prix du litre de lait à 340 €/1 000 L au vu des signaux positifs du marchés. Cette semaine, le mouvement s’est étendu à plusieurs coopératives mardi 13 juin par des producteurs laitiers suite au mot d’ordre national lancé par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), relayé par la FRSEA et les JA.
Le lait récolté auprès des éleveurs est entré dans les entreprises, mais les produits transformés n’ont pas pu en sortir. Certains blocages ont été levés le 13 juin au soir, mais d’autres étaient maintenus à l’heure du bouclage du journal, les organisateurs annonçant un blocage supplémentaire de 48 heures. L’action a surtout été dynamique sur l’Ouest. La FNPL a également dénoncé la non-application de la loi Sapin 2 au travers d’une action sur Paris.
« Le juste prix payé à l’éleveur »
La FNPL a été reçue par Jacques Mézard le même jour pour une première rencontre. Le ministre « a défendu […] la légitimité de la demande des éleveurs » tout en précisant que « ce n’est pas au ministre de se prononcer sur le niveau de prix adéquat », selon un communiqué du ministère. Il a annoncé faire appel au médiateur des relations commerciales pour inciter les distributeurs « à tenir compte de l’évolution de la conjoncture dans les négociations en cours, notamment pour les produits sous marque distributeur ».
En parallèle, il a confirmé le lancement pour juillet des États généraux de l’alimentation dont « la question du juste prix payé à l’agriculteur » sera le premier chantier. Des discussions plutôt que des manifestations En réaction, la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), dans un communiqué du 13 juin, appelle les producteurs à entamer « des discussions constructives » avec leurs coopératives plutôt qu’à manifester.
Dans son communiqué, la FNCL précise que le prix du lait se lisse sur l’année et qu’il est resté au-dessus de celui de ses voisins européens pendant la crise. Par ailleurs, la hausse des cours sur le marché mondial ne pourra se répercuter aux producteurs que « si les distributeurs jouent également le jeu sur les MDD ».