À l’arrêt des quotas, l’association du veau Bretanin a travaillé sur la revalorisation de la rémunération des éleveurs pour que l’activité reste attractive. Le label cherche de nouveaux producteurs. Aux forums des opportunités Circuits courts et filières qualité à Quimperlé et Caulnes, les responsables du veau Bretanin feront partie des exposants en filière qualité. Ce créneau a été créé en 1989 par un groupe d’artisans bouchers et d’éleveurs laitiers bloqués dans leur développement par la mise en place des quotas. En 2015, l’arrêt de ces quotas, a été l’occasion pour la filière implantée sur tout le Grand Ouest de rebondir. « Un travail de revalorisation des ateliers veaux a été mené pour conserver et même renforcer un produit reconnu et demandé dans les points de vente. Cela passait par une rémunération correcte des éleveurs en plaçant notre grille au-dessus du prix laiterie. Sur les deux dernières années, le Bretanin a ainsi valorisé le lait à un niveau de 400 € / 1 000 L », explique le directeur Jean-Stéphane Blanchard. « Intéressant financièrement » Delphine Érussard, installée avec son mari à Scrignac (29), s’est lancée dans l’aventure du veau Bretanin en 1997. « Aujourd’hui, nous élevons 80 veaux par bande, pendant 18 semaines. Soit 2,5 bandes par an. » Chaque animal élevé sur paille consomme entre 1 200 à 1 400 L de lait. Au total, près de 280 000 L sont bus par les Bretanin. « C’est du travail. » Surtout au moment du démarrage quand il faut faire boire au seau tétine ces veaux allaitants de race pure. « Le sanitaire réclame aussi de la surveillance pour limiter diarrhées et problèmes respiratoires dans des lots d’animaux provenant parfois de 80 élevages différents. » Deux fois par jour, après l’heure de traite pour passer les 70 laitières, il faut compter une…
Grâce au veau, un lait valorisé à 400€/1000L