Jo se sentait « contraint » par les quotas laitiers. Quand il a repris la ferme familiale, il y a 7 ans, il trayait 50 vaches. Aujourd’hui, il en trait 150. Faute d’espace disponible, Jo a intensifié la production à l’hectare pour produire 1 million de litres. Il conduit un troupeau à 3,9 UGB/ha. En contrepartie, il a quand même dû augmenter ses coûts alimentaires. D’un coût de production très bas, oscillant entre 12 et 13 centimes/litre, il est passé à un coût de 24 centimes/litre. La faute à l’introduction de concentrés dans sa ration ; la faute aussi aux coûts des engrais et des fertilisants et à l’achat de maïs sur pied chez un voisin. Les frais de personnel pèsent aussi sur ses coûts de production. [caption id= »attachment_27704″ align= »aligncenter » width= »497″] Jo, Éleveur et salarié inséminateur[/caption] Gérante à 20 ans Depuis l’été 2016, il emploie Danielle, 20 ans, en tant que gérante de l’exploitation. Inséminateur à temps plein pour une entreprise privée, Jo délègue une partie importante du travail journalier à la jeune diplômée. Celle-ci vient tout juste de terminer une formation spéciale de 2 ans pour futurs gérants d’exploitation laitière. Après plusieurs stages, ce poste représente une opportunité de « se faire de l’expérience hors de la ferme familiale ». Elle a la responsabilité de la conduite du troupeau, des achats courants, de la gestion des pâtures et de l’encadrement des stagiaires. Les investissements en gros matériel, tout ce qui concerne l’orientation à long terme de l’exploitation est décidé par Jo, qui reste le patron de l’exploitation. Toutefois, elle n’hésite pas à faire des propositions. [caption id= »attachment_27706″ align= »aligncenter » width= »499″] Danielle, Salariée sur l’exploitation[/caption] Danielle n’a pas l’air d’être le genre de personnes à attendre passivement dans une ferme qu’on lui dise quoi faire. Elle envisage la gérance comme une « étape de sa carrière…
Irlande laitière : le choix contraint de l’intensification