Les 16 millions d’hectares de forêt française sont sous exploités, car le bois est mal valorisé. Les forestiers privés veulent promouvoir leur patrimoine. Les forêts françaises abritent 136 espèces d’arbres différentes ; des feuillus à 75 % et des résineux à 25 %. En Allemagne, pays où la filière est plus dynamique, une quinzaine d’espèces seulement sont recensées, sur une surface moindre. La biodiversité se révèle un handicap économique. Certaines essences, peu adaptées à la demande ou produites en quantité insuffisante, n’ont pas de débouché et sont donc mal valorisées. « Nous produisons du bois de gros diamètre. Nous devons trouver des solutions pour les valoriser, créer de la valeur ajoutée en France, sur les produits transformés, grâce aux investissements dans la recherche et l’innovation », estime Antoine D’Amécourt, président de la fédération des forestiers privés (Fransylva). Le bois coupé est en majorité exporté à l’état brut, vers la Chine notamment, avec une valeur ajoutée limitée. [caption id= »attachment_27641″ align= »aligncenter » width= »680″] Alain de Chabannes, président du syndicat des producteurs de la forêt privée du Morbihan, et Antoine d’Amécourt, président de Fransylva, lors de l’assemblée du syndicat, vendredi dernier à Tréal.[/caption] En revanche, la France importe beaucoup de produits transformés comme les meubles et les parquets, des produits à forte valeur ajoutée. La valorisation actuelle à la production, 35 €/m3 pour une production de 150 m3/ha, permet juste de reboiser (5 000 €/ha). Pour promouvoir le bois français, Fransylva soutient la certification (PEFC) de la production qui garantit la gestion durable de la forêt française. Le bois énergie constitue un débouché complémentaire . Le prix de ce bois est en baisse, en raison de son alignement sur les cours du pétrole et, surtout, d’une offre qui s’accroît plus vite que la demande. Se protéger des aléas La fédération entend développer la culture économique chez les propriétaires de forêt….
La forêt, un patrimoine sous valorisé