Les douze points de contrôle du pulvérisateur

controle-pulverisateur - Illustration Les douze points de contrôle du pulvérisateur
L’inspection régulière des pulvérisateurs permet de s’assurer de leur bon état et bon fonctionnement pour une application optimale des produits phytosanitaires, en toute sécurité pour les utilisateurs.

Fuites, usure des buses, défaillance du manomètre, mauvais calibrage des capteurs électroniques sont les principaux défauts observés lors des contrôles obligatoires sur les pulvérisateurs, entraînant une contre-visite sous quatre mois après réparation des défauts majeurs mentionnés sur le rapport d’inspection.
Zoom sur 12 points importants qui rythment le contrôle du pulvérisateur et conseils de Laurent Haillot, contrôleur à Contrôle Pulvé Bosseur (CPB), entreprise finistérienne conventionnée par le réseau national Crodip Indigo, pour préparer son pulvérisateur à cette visite périodique.

Il consiste à vérifier l’état général du pulvérisateur (fonctionnalité, propreté) ainsi que les éléments de sécurité (transmissions hydrauliques et mécaniques entre le pulvérisateur et le tracteur, transmissions mécaniques au niveau du pulvérisateur, fixations au châssis, débrayage des ventilateurs). Si le contrôleur juge qu’un défaut l’expose à des risques d’accident, le contrôle s’arrête à cette étape et le propriétaire doit se mettre en conformité, de manière à pouvoir entreprendre une nouvelle démarche de contrôle

À faire :  Arriver au contrôle avec un matériel parfaitement propre et protégé (transmission par cardan avec bol et chaînette).

Sont analysés le dispositif d’attelage (déformations, modifications, corrosion), le châssis et les pièces de structure (déformations, lésions, corrosion, jeux des articulations), les fuites de bouillie de pulvérisation, les transmissions hydrauliques au niveau du pulvérisateur, les pneumatiques (montage, maintenance et usure).

À faire : Vérifier toute trace de corrosion, ainsi que l’état des soudures. Les transmissions hydrauliques doivent être sécurisées et la cuve doit être remplie à l’eau claire.

Le fonctionnement de la pompe (pulsations, cloche à air, débit) et un contrôle des fuites d’huile sont effectués.

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À faire : Des contre-visites sont souvent exigées suite à des fuites au niveau de la pompe qui révèlent une membrane défectueuse, entraînant d’autres problèmes sur l’engin. Aucun liquide ne doit s’échapper de la valve de gonflage sur la cloche à air.

Sont vérifiés l’état des bouchons, de l’indicateur de niveau et de l’incorporateur de produit ; l’état de fonctionnement des systèmes de remplissage, de rinçage et de vidange (vanne, récupération). En cas d’un remplissage par aspiration, l’anti-retour vers l’alimentation est obligatoire tout comme la protection contre l’ouverture intempestive de la vanne de vidange.

À faire : Lors du remplissage de la cuve, vérifier l’absence de fuite.

Sont observés les commandes de fermeture générale et partielle de la pulvérisation, le dispositif de régulation de la pression, l’indicateur de pression, les indicateurs utilisés pour la régulation.

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À faire : Tout écoulement doit s’interrompre en cinq secondes après fermeture de la vanne de régulation. La pression est contrôlée à 1,6, 2, 3 et 4 bars. Toute imprécision de pression de débit entraîne le contrôle du manomètre du pulvérisateur. Un équipement souvent défectueux car il supporte mal les écarts de températures…

Contrôle des pliures, des tuyaux coudés, évaluation du degré d’usure des flexibles.

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À faire : Fixer les flexibles qui pendent avant le départ de l’exploitation.

Observation du filtre à l’aspiration, filtre central au refoulement, filtre au niveau des sections de pulvérisation, filtres de buses.

À faire : vérifier les filtres et nettoyez-les si besoin.

Sont examinés la structure de la rampe (déformations verticales ou horizontales, protection des buses d’extrémités), le comportement de la rampe (jeux aux articulations, stabilité, réglage de la hauteur), la disposition, l’état et le fonctionnement des porte-jets.

Les buses doivent être harmonisées (type, calibre, angle de pulvérisation). Pour la majorité des buses, une tolérance de 10 % sur le litrage/minute est acceptée par rapport au débit nominal du constructeur. À la clé, une économie d’intrant et une pulvérisation plus efficace.

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Vérification de l’état et du fonctionnement du ventilateur, la distribution de l’air (gaines d’adduction et de sortie d’air).

Nouveau depuis 2016, l’état de fonctionnement des feux, clignotants et gyrophare est vérifié mais sans obligation de remise en état.

Examen de l’état et du fonctionnement de l’appareil. En cas de fuite ou d’imprécision de dosage, la remise en état est obligatoire.

 


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