Intégrés directement à l’aliment ou dilués dans l’eau de boisson, les acides organiques améliorent la qualité des matières premières apportées aux animaux. L’antibiorésistance fait froid dans le dos, suivant de quel côté on regarde les chiffres. Il s’agit même d’un enjeu mondial considérable, car « si rien n’est fait, cette forme de résistance serait la 1re cause de décès chez l’homme en 2050 », estime Philippe Le Coz, vétérinaire et spécialisé en production porcine au groupe Chêne Vert. Et ce qui se passe chez l’homme se traduit aussi chez l’animal. Aussi, les solutions alternatives aux antibiotiques sont depuis longtemps perçues comme cruciales par les filières animales. Des résultats spectaculaires Si le Canada a été un des premiers pays à stopper l’utilisation systématique en 2005 de céphalosporine injectée directement dans l’œuf, les autres pays européens n’ont pas tardé à lui emboîter le pas. Très rapidement, la résistance des entérobactéries a chuté. La pratique de distribution d’un aliment médicamenteux avec 120 ppm de colistine, dès le 1er jour du sevrage et avant l’apparition de diarrhée chez le porcelet limite fortement les troubles digestifs, à bas coût, tout en étant sécurisant. La recherche de solutions alternatives est apparue comme une évidence lors de booms de résistance à cet antibiotique. [caption id= »attachment_27345″ align= »aligncenter » width= »680″] De gauche à droite, Philippe Le Coz, vétérinaire au groupe Chêne Vert, Corinne Forget et Christophe Michaut, de chez Perstorp, sont convaincus des bienfaits des acides organiques.[/caption] « La première étape passe par l’utilisation d’oxyde de zinc, dont l’arrêt est programmé. Certains pays comme le Danemark en sont de très forts consommateurs. Les diarrhées colibacillaires de sevrage sévissent sur des animaux jeunes, et peuvent entraîner la mort. On a besoin d’un traitement collectif », estime le vétérinaire. Les acides organiques, qu’ils soient introduits dans l’aliment ou dans l’eau de boisson,…
Lutter contre les antibiorésistances