Porc : la filière proactive sur la castration

castration-porc - Illustration Porc : la filière proactive sur la castration

Les acteurs de la filière porcine bretonne étaient réunis à Plérin (22), le 12 juin pour échanger sur la recherche d’alternatives à la castration. « Depuis 2010, deux projets de recherche et développement se sont enchaînés visant à identifier une technique de détection des odeurs de mâle entier sur la chaîne d’abattage », explique Jean-Pierre Simon, président de l’Arip.

Tester en condition industrielle

Le projet Drosme qui a duré de 2010 à 2013 avait pour objectif de renforcer les connaissances sur les composés odorants (scatol et androsténone) du mâle entier, tester différentes méthodes de mesures rapides de ces composés dans les différents substrats du porc (urine, sang, salive) et d’identifier la méthode la plus pertinente. De 2014 à 2016 le projet Acidros a pris la suite logique avec pour objectifs de tester la méthode retenue dans le Drosme en conditions industrielles et d’évaluer sa faisabilité technique et économique. « Ces travaux illustrent la volonté des éleveurs d’être proactifs sur le sujet de la castration », précise Jean-Pierre Simon.

[caption id= »attachment_27573″ align= »aligncenter » width= »680″]Les membres du comité de pilotage des projets de recherche Drosme et Acidros. Les membres du comité de pilotage des projets de recherche Drosme et Acidros.[/caption]

Le projet Drosme a été un succès en termes de recherche fondamentale et sur l’identification d’une méthode simple, rapide et fiable. « Par contre Acidros a mis en évidence toute la complexité de la mise en œuvre industrielle aussi bien sur le substrat, la performance et la traçabilité », explique Laurie Detrimont, de l’Arip. Les scientifiques présents sont unanimes : « À ce stade, les résultats ne présentent pas les performances optimales pour proposer aux abatteurs d’opter pour cette méthode. »

Ces projets ont permis d’améliorer la sélection des animaux sur leur teneur en scatol avec une application en génétique qui pourrait être étudiée et reste à tester. Les chercheurs ont identifié une technique innovante de traçabilité du sang à l’abattoir et mis au point de nouvelles méthodes d’analyse pour caractériser les odeurs du mâle entier. « Forte de cette expérience, la profession porcine a toute légitimité pour participer activement à une action européenne d’envergure (Cost Ipema) visant à faciliter le développement des alternatives à la castration chirurgicale », conclut le président de l’Arip. 


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