Avec plus de 5 % de déficit, la Chine reste importatrice de viande de porc. Les entreprises françaises doivent se battre pour conserver leurs agréments à l’exportation. La Chine a importé 3 millions de tonnes de viande de porc en 2016, dont 150 000 tonnes de France. Son déficit structurel est estimé entre 2 et 2,5 millions de tonnes ; elle poursuivra ses achats à l’extérieur pour couvrir ses besoins. Tous les pays exportateurs se bousculent pour se faire une place au soleil. Avec plus ou moins de réussite. « Pas un container ne partira du Canada, au second semestre de cette année », assure Fannye Meng, chargé de mission Inaporc, devant les adhérents du groupement Prestor. De la ractopamine, un facteur de croissance interdit en Chine, a été retrouvée dans des viandes canadiennes, en provenance d’un abattoir du Québec, un pays où son utilisation est pourtant interdite depuis deux ans. Les Chinois ne badinent pas avec la qualité des produits importés…. Tonnies, poids lourd de l’abattage allemand, qui a livré plus de 200 000 tonnes de viandes de porc l’an dernier, s’est vu retirer provisoirement son agrément en 2017 pour des problèmes administratifs (certificats sanitaires non conformes). 1,70 €/kg vif Les Français tirent leur épingle du jeu. Au premier trimestre de cette année, le volume exporté n’a pas faibli. En valeur, il a même augmenté de 10 % (plus de pièces nobles). Les clignotants restent au vert, même si le ralentissement du mois d’avril s’est confirmé en mai. « Depuis 2008, il y a une légère tendance à la hausse, avec une explosion cette dernière année ; le marché chinois restera dynamique », insiste Fannye Meng. « En 2020, le pays importera 10 millions de tonnes de viande, toutes espèces confondues ». En production porcine, la politique de fermeture des petits élevages, pour des raisons environnementales, n’a…
Porc : ralentissement des flux vers la Chine