En travaillant sur le coût alimentaire, les éleveurs du groupement Porélia arrivent à atteindre une marge moyenne sur coût alimentaire pour 100 kg de 60 € alors que la moyenne bretonne est à 51 €.
Les 205 adhérents de Porélia ont commercialisé 983 000 porcs en 2016. « 55 à 60 % de nos porcs passent par le Marché du porc breton. Je ne conçois pas de travailler pour élever mes animaux et de déléguer la vente à mon groupement. Il y a un outil en place nous devons l’utiliser », lance François Pot, président de Porélia en amont de l’assemblée générale du groupement vendredi 2 juin à Pabu (22).
[caption id= »attachment_27425″ align= »aligncenter » width= »680″] De gauche à droite : François Pot, président de Porélia ; Rachel Richard, directrice ; Philippe Bourhis, vice-président[/caption]
14 000 places d’engraissement construites en 2016
Le prix moyen payé au producteur a atteint une moyenne de 1,293 €/kg en 2016. Pour début juin, la moyenne de 2017 est à 1,41 €/kg. « Le prix est une chose mais l’objectif des techniciens de Porélia est de travailler avec les éleveurs sur l’amélioration de l’indice de consommation (IC) et sur le coût alimentaire », déclare Rachel Richard, directrice de Porélia. En 2016, l’IC moyen est de 2,84 et le prix moyen de l’aliment à 213 €/tonne. Le coût alimentaire aux 100 kg de carcasse est à 79 € alors qu’il était à 84 € en 2015. « Nous dégageons en moyenne une marge sur coût alimentaire pour 100 kg de 60 € alors que la moyenne bretonne est à 51 €. Pour un élevage de 200 truies cette différence génère un gain annuel de 36 000 € », calcule le président de Porélia.
Le groupement prône pour l’élevage cohérent naisseur/engraisseur, à peine 10 % des porcs sont élevés à façon. « En 2016, 14 000 places d’engraissement ont été construites et nous en avons autant dans les tuyaux. » La maîtrise du coût de production passe par une valorisation des céréales sur l’élevage. Le groupement encourage au développement de la faf et à investir dans du stockage pour conserver les récoltes à la ferme. Après avoir construit 13 000 m3 de stockage en 2015, les adhérents ont poursuivi dans cette voie avec 8 000 m3 en 2016. « Le groupement doit être au service du producteur et non l’inverse », conclut François Pot.