Installation, restructuration, agrandissement… la Safer Bretagne a rappelé ses missions agricoles et révélé les chiffres pour 2016.
« Notre mission première est agricole, en privilégiant l’installation et la restructuration des fermes. D’ailleurs, c’est la Safer Bretagne qui totalise le plus d’installations en France », se réjouit Thierry Couteller, directeur de la Safer Bretagne. Au total en 2016, la Safer Bretagne a permis l’installation de 114 agriculteurs. Parmi eux 39 sont hors cadre familial et 43 en agriculture biologique. Sur les 5 000 ha revendus par la Safer l’année dernière, 2 255 ha soit 57 % l’ont été en faveur de l’installation. « Malgré les crises successives dans les différentes productions, nous avons toujours des jeunes qui sont motivés pour s’installer », commente Jean-Paul Touzard, président de la Safer Bretagne.
[caption id= »attachment_27437″ align= »aligncenter » width= »408″] Thierry Couteller, directeur de la Safer Bretagne Jean-Paul Touzard, président.[/caption]
Agrandissement n’est pas un gros mot
100 % des terres acquises en bio ont été maintenues dans ce mode de production. 85 projets bio et 89 en circuits courts ont été accompagnés par la Safer. « 748 ha soit 17 % de la surface que nous avons revendue l’a été en faveur du bio. Dès que l’on négocie une ferme bio, nous devons l’attribuer en bio », déclare le directeur. L’agrandissement et l’amélioration du parcellaire sont une autre priorité de la Safer Bretagne. « L’agrandissement n’est pas un gros mot, il existe encore des exploitations de 40 ha qui ont besoin de surface supplémentaire. »
Un tiers des agrandissements favorise une installation récente où prépare une installation à venir. L’an dernier, 195 exploitations ont récupéré un total de 1 472 ha en faveur de l’agrandissement. 50 agriculteurs étant dans les 5 premières années d’installation en ont profité ainsi que 15 exploitants proches de la retraite. En contrepartie, ces derniers s’engagent vers une transmission en faveur de l’installation. Cette surface supplémentaire conforte leur ferme pour la rendre plus facilement transmissible.
« Dans une région caractérisée par un fort morcellement des exploitations agricoles, la Safer Bretagne a contribué en 2016 à l’amélioration parcellaire de 169 exploitations en attribuant une surface de moins de 5 ha, mais contiguë à leur parcellaire », précise Thierry Couteller. Il cite en exemple : « Cultiver 5 ha de maïs à 5 km de l’exploitation équivaut à faire tous les ans la distance Paris/Brest en tracteur. »
Un prix moyen des terres à 5 780 €/ha en Bretagne
Derrière cette moyenne se cachent de fortes disparités. Dans le Morbihan et le Finistère sud les prix sont assez homogènes. Par contre les prix flambent sur la zone légumière du Nord Bretagne allant de la pointe du Finistère à l’est des Côtes d’Armor. « La concurrence fait aussi monter les prix, nous avons l’exemple de l’arrêt d’une exploitation sur une commune proche de Rennes où 23 candidats se sont portés acquéreurs », illustre le directeur de la Safer Bretagne.