Dans un contexte de baisse des antibiotiques, le monde vétérinaire se concentre de plus en plus sur l’immunité. Au Gaec Rannou, les mammites de début de lactation plombent les résultats et parfois le moral des associés. Un produit testé autour du vêlage redonne de l’espoir. « Plus de 11 600 kg de lait / VL / an, un taux de réussite à l’IAP proche de 60 %, un coût alimentaire de 77 € / 1 000 L en 2016 grâce à l’affouragement en vert… Les fondamentaux sont bons au Gaec du Boulen, » juge Frédéric Lars, vétérinaire. Pourtant, cet élevage de Gouézec (29) est ralenti depuis des années par une grosse épine dans le pied : une problématique de mammites particulières. Infections à répétition au vêlage Ces infections « monogermes » touchent majoritairement les animaux au moment du vêlage. Des analyses bactériologiques sont effectuées depuis dix ans. « Ces mammites cliniques sont causées par Streptococcus uberis, généralement lié à l’aire paillée alors qu’ici, les vaches sont en logettes. La réflexion oriente vers une transmission de ce germe contagieux à la traite. » Pour Michel Rannou, l’un des associés, l’installation du robot de traite en 2009 a accentué la dégradation des résultats. « En 2006, nous avons repris du terrain et du quota. En 2 ans, la livraison de lait a augmenté de 30 %. Pour cela, nous avons gardé des vaches que nous aurions dû réformer. Puis le robot a été installé. Avant, le taux cellulaire se situait à moins de 120 000 cellules / mL. Depuis, nous avons eu beaucoup plus de problèmes sanitaires avec des périodes à 400 000 cellules et de très rares comptages en dessous de 200 000. » Le logement du troupeau conduit en zéro-pâturage et nourri à l’herbe à l’auge est probablement un point…
Stimuler l’immunité contre les mammites à répétition