A l’EARL Corre, un engraissement neuf pour tout élever

La fumière, en façade du nouvel engraissement, récupère la partie des déjections solides. Celles-ci sont exportées par la Cooperl pour alimenter un méthaniseur au siège de la coopérative. Pour l’engraissement, l’abattement d’azote est estimé à 55 %, du phosphore à 90 % et de la potasse à 53 %. Pour l’ensemble de l’élevage, la résorption, grâce au racleur, de N, P et K est respectivement de 13 % ,16 % et 10 %. - Illustration A l’EARL Corre, un engraissement neuf pour tout élever
La fumière, en façade du nouvel engraissement, récupère la partie des déjections solides. Celles-ci sont exportées par la Cooperl pour alimenter un méthaniseur au siège de la coopérative. Pour l’engraissement, l’abattement d’azote est estimé à 55 %, du phosphore à 90 % et de la potasse à 53 %. Pour l’ensemble de l’élevage, la résorption, grâce au racleur, de N, P et K est respectivement de 13 % ,16 % et 10 %.
Installé en 2015, Benjamin Corre, de l’EARL Corre à Plounéventer (29), construit un engraissement de 630 places, sur racleur. L’exportation de la partie solide des déjections permet de gagner 20 hectares de plan d’épandage.

Après la restructuration de l’élevage de 165 truies, l’ensemble des porcelets sera élevé sur place (75 % auparavant). La surface limitée à 15 hectares de SAU et le recours à 4 prêteurs de terre pour épandre les effluents ont incité Benjamin Corre à équiper son nouvel engraissement d’un racleur. « Je voulais un autre engraissement pour élever tous les porcs. L’exportation de la partie solide me permet de limiter la surface d’épandage supplémentaire nécessaire à 18 hectares (38 ha sans racleur). J’ai trouvé cette surface chez un 5e prêteur ». Le surcoût de 150 € par place est à relativiser. « Je n’ai pas besoin de ventilation centralisée et d’un laveur d’air car il y a moins d’ammoniac (baisse de 40 %) et d’odeurs dans le bâtiment.

[caption id= »attachment_28124″ align= »aligncenter » width= »680″]De gauche à droite : Benjamin Corre, Pierre Gouez, technicien Cooperl et Antoine Breton, stagiaire, dans une salle de PS en rénovation. De gauche à droite : Benjamin Corre, Pierre Gouez, technicien Cooperl et Antoine Breton, stagiaire, dans une salle de PS en rénovation.[/caption]

Selon les techniciens, les résultats de terrain montrent une augmentation de 10 à 15 % des performances zootechniques grâce à l’amélioration de l’ambiance (par rapport aux engraissements classiques) ». Le bâtiment fait 31 mètres de longueur sur 18 mètres de largeur. Les jus sont récupérés dans la fosse, à une des deux extrémités de l’engraissement, grâce à une pente de 1,5 % sur toute la longueur. Le racleur en V (Trac) achemine la partie solide dans une fumière située en façade du bâtiment, du côté opposé de l’évacuation des urines.

[caption id= »attachment_28123″ align= »aligncenter » width= »680″]Benjamin Corre dans la nouvelle salle tampon de 5 cases maternité en construction (cages ascenseurs). Benjamin Corre dans la nouvelle salle tampon de 5 cases maternité en construction (cages ascenseurs).[/caption]

L’élevage en bref

  • 1,25 UTH (adhésion à un groupement d’employeurs)
  • 165 truies naisseur engraisseur (après projet)
  • 1 760 places engraissement
  • 780 places de PS
  • Elevage de mâles entiers
  • Truies gestantes en Dac dynamique dès la fin des IA
  • 15 hectares de SAU

Objectif à moins de 2,6 d’IC

Le bâtiment revient à 502 € par place. Le groupement Cooperl attribue une aide de 45 €/place dans le cas des engraissements avec raclage des déjections. Il s’engage à reprendre la partie solide à 20 €/tonne, ce qui annule le surcoût lié au système. Les charcutiers sont nourris à la soupe, avec un aliment à base de maïs acheté dans le voisinage et de complémentaire, du moins pendant 7 mois de l’année (achat d’aliment complet pendant 5 mois). L’indice de consommation en engraissement est de 2,72. Dans le nouveau bâtiment l’objectif est de descendre en dessous de 2,6. La plus-value technique est de 16,58 ct sur la dernière année, avec un TMP moyen de 62,17 (élevage de mâles entiers).

[caption id= »attachment_28125″ align= »aligncenter » width= »680″]Le nouveau bâtiment est isolé sous rampants. à plat, sur les plafonds alu, l’éleveur a disposé un isolant à base de fibres de polyéthylène, fabriqué à partir de bouteilles plastiques recyclées qui a l’avantage de sécher facilement en cas de prise d’humidité. Le nouveau bâtiment est isolé sous rampants. à plat, sur les plafonds alu, l’éleveur a disposé un isolant à base de fibres de polyéthylène, fabriqué à partir de bouteilles plastiques recyclées qui a l’avantage de sécher facilement en cas de prise d’humidité.[/caption]

70 000 € d’aides PCAEA

En parallèle, 390 places de post-sevrage ont été rénovées. « Je n’ai conservé que la coque du bâtiment existant, que j’ai isolée de l’extérieur. J’ai refait les poteaux, les poutres et installé du caillebotis plastique et des nouveaux nourrisseurs. Actuellement, il y a trois salles avec 6 cases de 22 places. Cette rénovation a coûté 35 000 € ». La chaîne d’alimentation à sec a été conservée. 5 cases de maternité ont été ajoutées dans une nouvelle salle tampon, construite dans le prolongement de l’ancienne maternité de 32 places (conduite en 5 bandes). L’éleveur a opté pour cinq cases balance neuves. Une fosse de 1 245 m3 a été construite pour compléter l’équipement. L’ensemble du coût du projet (rénovation et construction) a bénéficié de 70 000 € d’aides PCAEA, soit 35 % (JA) de 200 000 €, plafond de dépenses pris en compte au moment du dépôt du dossier.

[caption id= »attachment_28122″ align= »aligncenter » width= »680″]La fumière, en façade du nouvel engraissement, récupère la partie des déjections solides. Celles-ci sont exportées par la Cooperl pour alimenter un méthaniseur au siège de la coopérative. Pour l’engraissement, l’abattement d’azote est estimé à 55 %, du phosphore à 90 % et de la potasse à 53 %. Pour l’ensemble de l’élevage, la résorption, grâce au racleur, de N, P et K est respectivement de 13 % ,16 % et 10 %. La fumière, en façade du nouvel engraissement, récupère la partie des déjections solides. Celles-ci sont exportées par la Cooperl pour alimenter un méthaniseur au siège de la coopérative. Pour l’engraissement, l’abattement d’azote est estimé à 55 %, du phosphore à 90 % et de la potasse à 53 %. Pour l’ensemble de l’élevage, la résorption, grâce au racleur, de N, P et K est respectivement de 13 % ,16 % et 10 %.[/caption]

 

Méthanisation à Lamballe

Le projet de méthanisation de la Cooperl repose sur une technologie qui consiste à injecter directement le bio-méthane dans le réseau sans en faire la combustion sur place. Ce procédé garantit un rendement énergétique plus élevé. Cet outil permet la valorisation à 20 €/tonne du solide issu du Trac auprès des éleveurs. Le biogaz sera dirigé vers un poste d’injection pour être ensuite distribué aux consommateurs. La production représentera une quantité d’énergie de 60 000 MWh, soit la consommation annuelle en gaz naturel d’environ 3 100 maisons individuelles de Lamballe. Le digestat subira une séparation de phase et un séchage. La partie solide entrera dans le circuit de fabrication d’engrais organique Fertival (filiale de Cooperl).


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