En complément de fourrages pour les bovins ou encore pour produire rapidement une biomasse pour alimenter un méthaniseur, les couverts courts sont une piste de réflexion.
L’interculture courte peut parfois laisser la place à un couvert rapidement valorisé. Chez certains producteurs, c’est même devenu un enjeu, pour améliorer une structure du sol mise à mal : « C’est le cas des producteurs de pomme de terre. Le tamisage est un fléau pour la structure ; la baisse de matière organique en est un bon indicateur. C’est pourquoi il faut trouver des plantes structurantes qui nourrissent le sol en carbone », explique Jean-Luc Le Bénézic, agro-écologue chez Capinov.
Le retour fréquent de la pomme de terre dans la rotation soumet les sols à de fortes perturbations. De même pour les rotations avec 2 pailles successives, le couvert court autre que graminée permet de mieux préparer l’implantation de 2e céréale et créer avec certaines espèces une rupture sanitaire. « Les couverts courts sont des outils efficaces pour conserver la fertilité des sols ». Des essais seront mis en place prochainement avec des espèces en mélanges adaptés aux agriculteurs et climats bretons.
Une solution pour la méthanisation
Les couverts courts, souvent plébiscités par les bassins versants, sont également une très bonne réponse « aux fuites d’azote provenant de l’absence de plantes sur les parcelles durant cette période courte. Différents mélanges répondent aux attentes des producteurs, comme chez les méthaniseurs, qui cherchent à développer des cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive).
Les seigles de printemps semés fin juillet/début août sont en épiaison en octobre et correspondent très bien à cette demande, tout comme des maïs ultra-précoces d’indice 200, typés grain voire inférieurs qui, associés à des tournesols, sont récoltés en octobre ». Profiter de cette période courte pour nourrir son sol tout en améliorant la structure et en produisant une biomasse suffisante, une multi fonctionnalité assurée par ces végétaux.