Venir au plus près de la culture, sans détériorer : tel est le thème abordé lors d’un après-midi sur le désherbage du potimarron. Que ce soit avec la chimie ou des outils mécaniques, la concurrence est rude entre la culture de potimarron et les adventices. « L’objectif est de réduire le stock semencier, de limiter la concurrence, notamment en eau », confie Solenn Pérennec, en charge des légumes à la Chambre régionale d’agriculture, à Saint-Pol-de-Léon (29). Le Caté, organisme de recherche qui axe son travail sur différentes cultures légumières, a consacré une partie de sa surface d’expérimentation pour le potimarron, afin de déceler les meilleures efficacités d’herbicides. Cet essai a fait l’objet d’une visite lors d’un rallye organisé la semaine passée. Attention aux espèces Différentes expérimentations sont en cours sur la microparcelle. « Nous avons testé un désherbage de base, associant du Prowl 400 à 1,5 L/ha et du Cent 7, à 2 L/ha, avec pour objectif une réduction des doses appliquées. Ce mélange est autorisé en désherbage des allées en potimarron, mais interdit pour les courgettes. Nos tests évaluent aussi l’efficacité du Prowl 400 seul, à 3,3 L/ha, ainsi que le Cent 7 seul, à 2 L/ha », explique Jean-Michel Collet, responsable des légumes de plein champ au Caté. La flore adventice observée, représentée par de la morelle noire, du mouron, des véroniques et quelques pâturins, est relativement bien gérée par les différents programmes. Après un semis du 14 juin, un désherbage de pré-levée a été appliqué le lendemain. « Il reste quelques dicotylédones comme des tabourets des champs avec le Prowl 400 », remarque le responsable. L’effet anti-germinatif des 2 spécialités commerciales s’estompe au fil du temps. Concernant le glyphosate, Solenn Pérennec rappelle « qu’il faut être vigilant lors de la pulvérisation, même avec un cache herbicide, sous peine de brûler la culture ». Une bineuse…
Des allées propres pour les potimarrons