Entre semis plus précoces cette année et conditions climatiques, les récoltes s’annoncent en avance si les conditions anticycloniques persistent.
À ce jour rien n’est joué. « Mais les conditions climatiques de ces dernières semaines (chaudes et déficitaires en pluviométrie) laissent présager des récoltes de maïs fourrage avec deux à trois semaines d’avance par rapport à la normale », alerte Bertrand Carpentier, ingénieur Arvalis-institut du végétal.
Privilégier la qualité
Il poursuit : « On peut espérer un retour à des conditions climatiques normales. Cependant, il faut anticiper pour assurer la récolte à 32 % de matière sèche, gage de qualité de l’ensilage. »
Si une récolte tardive permet de gagner 0,5 à 1 t MS/ha, ce gain s’accompagne d’une baisse de la valorisation de l’amidon dans le rumen et d’une diminution de la digestibilité des tiges et des feuilles. Au final, si récolter tard remplit le silo, il ne remplit pas le tank à lait… Et ceci, sans compter les risques d’une moins bonne conservation du fourrage, liée au taux de matière sèche élevée.
Tous dans les champs pour noter la date de floraison
À la floraison (sortie des soies au niveau du futur épi), stade indicateur de la précocité de la plante, tous les compteurs seront remis à zéro. « Une plante est fleurie lorsqu’elle présente au moins une soie ; une parcelle quand 50 % des plantes présentes des soies », rappelle l’ingénieur maïs fourrage. C’est à partir de cette date, qu’il sera possible de faire une première estimation de la période optimale de récolte. « À ce stade, il faudra 600 à 640 degrés-jour pour atteindre le stade optimal de récolte plante entière… soit 45 à 60 jours selon la météo », explique-t-il.
Un mois après la floraison, un second contrôle permettra d’observer le remplissage du grain et d’estimer l’avancement de la culture. Cette nouvelle vérification permettra de préciser au mieux la date de récolte.