Malgré la forte capitalisation en cheptel et en foncier, l’expérience de Mickaël Dossal montre que l’installation en vache allaitante reste possible en hiérarchisant les investissements et en définissant des priorités. Mickaël Dossal, éleveur à Loc-Éguiner – Saint-Thégonnec (29), s’est installé en vache allaitante en 2010. Progressivement, il a mis en place un troupeau de 85 vaches limousines en système naisseur. D’ici deux ans, le nombre de ventes devrait atteindre l’effectif moyen de vaches. Dans les premières années de son installation, le jeune éleveur a été bien accompagné par la banque, le centre comptable, les organismes techniques et le vétérinaire. Un cheptel de qualité « Ma priorité a été d’investir dans un cheptel de qualité », a-t-il expliqué lors de la porte ouverte Innov’action sur sa ferme, le 21 juin. « En 2016, l’exploitation, en phase de croissance, dégage un excédent brut d’exploitation (EBE) par vache de 1 366 €, hors aides exceptionnelles, pour des charges financières de 1 092 €. À ce jour, l’exploitation continue toujours de capitaliser en cheptel et en stocks de fourrages. Une bonne part de l’EBE est donc mobilisée en trésorerie dans la croissance interne du cheptel », détaille Raymond Barré, con-seiller viande bovine à la Chambre d’agriculture. « Au fur et à mesure des investissements et de la croissance du cheptel, l’accompagnement du banquier a été essentiel et a permis de tenir la trésorerie. Le nouvel objectif à venir pour l’éleveur, au bout de douze années, est d’avoir payé son cheptel. » Le volume est privilégié sur l’élevage, avec 85 vaches pour 1 UTH, des vêlages précoces avant 30 mois et de bonnes aptitudes à la reproduction. Autre point fort : la technicité avec 1,14 veau sevré par vache présente en 2016. « La génétique est mixte élevage. 95 % des vaches vêlent seules. En…
Hiérarchiser les investissements les premières années