La réserve collinaire sécurise les cultures

En se regroupant en association, des producteurs finistériens ont créé une réserve d’eau qui alimente des parcelles éloignées de plusieurs kilomètres.

Mise en place de puis 3 ans, la réserve collinaire située sur la commune d’Henvic (29) présente une capacité de 16 000 m3. Un stockage d’eau qui alimente ensuite différentes parcelles de légumes du secteur. « La réserve est ensuite reliée à un réseau de 11 km, qui amène de l’eau jusqu’à l’autre extrémité de la commune. 5 adhérents sont membres de l’association syndicale libre (ASL) du Band », témoigne Michel Le Roux, président de l’association type 1901. Ainsi, des parcelles d’artichauts camus, castel, petit violet ou cardinal reçoivent le précieux liquide, mais aussi du céleri, des brocolis, des choux ou des échalotes.

« C’est pour nous une façon de sécuriser nos productions, surtout pour les légumes d’été. Sans cette réserve, on ne prendrait pas le risque de se lancer dans certaines cultures ». La capacité du réservoir, pouvant alimenter selon les études jusque 150 ha, est actuellement allouée à 110 ha irrigables. « Un nouvel adhérent est en passe de nous rejoindre, et nous saluons le travail de la Chambre d’agriculture et d’Anthony Brulé, pour son implication dans le suivi du dossier ainsi que pour le financement. Nous avons perçu 40 % de subvention pour sa création ». La réglementation très stricte sur le sujet impose une très bonne maîtrise du dossier.

Capter les précipitations hivernales

La réserve de l’association est alimentée par diverses petites sources, et recueille les pluies des saisons plus humides. Pour bénéficier de subvention, Anthony Brulé, conseiller en charge des légumes à la Chambre régionale d’agriculture, rappelle que des financements sont possibles. « Pour cela, 3 critères sont à respecter : la réserve d’eau doit être collinaire, c’est-à-dire que les forages ne sont pas concernés. L’utilisation de l’eau est réservée à l’arrosage des cultures légumières et le producteur doit être adhérent à une Organisation de producteur (OP). Les matériels subventionnés à hauteur de 40 % (20 % du Conseil départemental et 20 % du Conseil régional) concernent la réserve d’eau, le réseau, la station de pompage, ainsi que les études techniques et économiques ». Des points d’eau qui rassurent les producteurs, et qui, en étant intégrés à l’environnement proche, ont aussi un rôle écologique pour les populations de grenouilles, libellules et autre faune piscicole.


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