Le 30 juillet 1993, le premier robot de traite fonctionne dans la somme

Deux stalles pour 80 à 100 vaches avec une traite en libre-service. - Illustration Le 30 juillet 1993, le premier robot de traite fonctionne dans la somme
Deux stalles pour 80 à 100 vaches avec une traite en libre-service.

Dans les archives de Paysan Breton :

Le robot remplace le trayeur et les vaches s’y adaptent bien. Le matériel en rodage grandeur nature sera encore testé dans quelques élevages. La commercialisation n’interviendra qu’ensuite.

Le premier robot de traite vient d’être installé à Bouillancourt-en-séry (Somme). Une initiative encouragée par le Conseil régional et la Chambre d’agriculture de Picardie qui entendent ainsi affirmer la prééminence de la région « dans un domaine promis à un développement certain ». Plusieurs centaines de personnes, éleveurs, élus locaux et responsables professionnels, assistaient, le 2 juillet, à une présentation de ce robot.

La porte s’ouvre, laissant la vache pénétrer dans un des deux postes de traite. Le robot identifie la vache et ajuste la longueur de la stalle à sa morphologie. Grâce à deux capteurs à ultrasons, un bras manipulateur prépositionne le faisceau trayeur sous le pis de l’animal. Un troisième capteur, situé sur le faisceau lui-même, commande ensuite la mise en place de chacun des quatre gobelets. Après nettoyage des trayons, le premier lait est automatiquement dirigé vers un circuit secondaire. Le lait est analysé en continu, permettant de détecter une température ou une concentration en cellules anormales.

Qu’un des gobelets se décroche, il est aussitôt remis en place. Que la vache change de position, et le robot s’adapte. Quand le débit de lait devient trop faible, le faisceau se décroche et commande l’ouverture de la stalle…

Les vaches, assure l’éleveur, Claude Tellier, ont très bien accepté le robot. Sur une période de transition d’un mois, elles ont été progressivement habituées au nouveau couloir et aux nouvelles stalles dans lesquelles elles ont été traites, au départ, avec un matériel conventionnel. Aucune baisse de rendement n’a été enregistrée depuis la mise en place du robot. Bien que totalement opérationnelle, l’installation reste « expérimentale » et un bilan définitif ne sera pas tiré avant un an, explique l’éleveur.

Dans l’immédiat, les vaches sont traites matin et soir, à terme, un passage en libre-service est envisageable. Avec trois traites par jour, explique M. Jean-Claude Petipas, chez de produits chez Diabolo Manu, la production par vache peut augmenter de 15 %.


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