Que ce soit pour améliorer la structure de son sol, piéger l’azote ou produire de la biomasse, les couverts végétaux sont efficaces, d’autant plus quand ils sont associés. La mise en place d’un couvert végétal d’interculture a un intérêt souvent mis en avant et, à juste titre, de pompe à azote : en captant cet élément du sol plutôt que de le laisser filer, le végétal limite les pertes d’éléments nutritifs et les risques de pollution. Résumer le rôle des couverts à ce simple rôle serait une erreur, car les actions des couverts végétaux vont bien au-delà. Quel couvert dois-je choisir ? Difficile de répondre à cette question, tant les solutions diverses existent ; il n’y a pas de couvert miracle aux multiples avantages. « Les mélanges d’espèces ont un grand intérêt, pour travailler sur la structure du sol grâce à des systèmes racinaires fasciculés et pivotants. Il convient de se limiter à 2 ou 3 espèces, car au delà, toutes ne s’exprimeront pas. Une moutarde seule couvrira parfaitement le sol, avec une biomasse importante, mais se salira plus rapidement en sortie d’hiver. C’est pourquoi il est conseillé de l’associer », note Cécile Goupille, conseillère culture à la Chambre d’agriculture de Morlaix (29). Qui ajoute : « Les couverts cassent le cycle des ravageurs et celui des adventices, et enrichissent la teneur en matières organiques au fil du temps ». La prise de décision doit se faire suivant l’objectif à atteindre, à savoir « une production de fourrage, une amélioration de la structure du sol, ou encore produire de la biomasse pour une unité de méthanisation ». Concernant l’introduction de légumineuses dans ces mélanges, la conseillère rappelle que « quand les reliquats sont forts en début d’automne, les légumineuses vont plutôt capter l’azote atmosphérique avant celui présent dans le sol….
Le couvert végétal n’est pas qu’une pompe à azote