Dans le cadre des États généraux de l’alimentation, la FRSEA vise avant tout la répartition de la valeur ajoutée. La simplification administrative est aussi attendue.
« Alors que le doute s’amplifie dans les campagnes, nous ne pouvons pas baisser les bras », a déclaré Thierry Coué, président de la FRSEA Bretagne. « Ces derniers mois, des combats ont été gagnés : baisse des charges sociales, expérimentation sur l’étiquetage, création d’un comité de simplification des normes », a-t-il souligné le 7 juillet à Rennes, dans le cadre de l’assemblée générale du syndicat.
Outils fiscaux adaptés
Aujourd’hui, « nous devons poursuivre notre combat lors des États généraux de l’alimentation. » La priorité du syndicat est de mettre fin au déséquilibre de répartition de la valeur entre les maillons. « Une véritable réforme de la LME (Loi de modernisation de l’économie) est indispensable. Le prix négocié entre agriculteurs et transformateurs devra être pris en compte dans la discussion avec les distributeurs. » Le syndicat souhaite aussi porter d’autres sujets comme la création d’outils fiscaux adaptés à la production agricole et la simplification des réglementations.
« Nous réclamons une période d’adaptation à toute nouvelle réglementation et une administration plutôt dans une logique de conseil. » Invitée à l’assemblée, Sylvie Brunel, géographe, écrivain, et ancienne présidente d’Action contre la faim, a rappelé le rôle essentiel que jouent les agriculteurs français pour nourrir les hommes avec des produits de qualité. « Il faut qu’ils relèvent la tête et adoptent une stratégie offensive. Ils doivent expliquer, rassurer… »
Des leaders à multiplier
Face aux attaques des associations extrémistes, « des leaders agriculteurs sont à multiplier dans les prises de parole publiques. Une équipe de veille peut être mise en place et ne rien laisser passer. Deux types d’actions sont envisageables : un droit de réponse immédiat et des attaques en justice contre les calomnies. » Comme l’ont souligné plusieurs intervenants, les agriculteurs ont aujourd’hui toutes les solutions du développement durable, mais ils ont besoin qu’on les respecte, et cela passe par un accompagnement financier…