Porc : un silo tour pour l’autonomie

De gauche à droite : Gwenaël Le Palud, Loïc Le Dortze (matériel élevage), Olivier Allain (vice-président de la Région), Joël Le Borgne (Vitalac) et Jean-Paul Josso (Maçonnerie du Loch) devant la nouvelle fosse de réception qui a bénéficié des aides PCAEA. - Illustration Porc : un silo tour pour l’autonomie
De gauche à droite : Gwenaël Le Palud, Loïc Le Dortze (matériel élevage), Olivier Allain (vice-président de la Région), Joël Le Borgne (Vitalac) et Jean-Paul Josso (Maçonnerie du Loch) devant la nouvelle fosse de réception qui a bénéficié des aides PCAEA.
L’achat de 25 hectares supplémentaires permet à Gwenaël Le Palud, à Grand-Champ (56), d’approcher l’autonomie en céréales de son élevage de 160 truies naisseur engraisseur.

Le système de distribution d’aliment a été revu, suite à l’achat, en parallèle, d’un silo tour. Avant l’installation du silo, le blé et l’orge constituaient la base de l’alimentation des porcs en croissance et des truies. La quinzaine d’hectares de maïs n’était pas valorisée sur la ferme mais vendue. L’opportunité d’acheter ce foncier à proximité du siège a donné un nouvel élan à l’exploitation. «Avec 80 hectares consacrés aux porcs (35 pour les vaches limousines), je peux désormais être proche de l’autonomie en céréales. J’ai donc acheté un silo tour pour stocker le maïs produit sur la ferme », explique l’éleveur.

En post-sevrage et en maternité, la distribution se fait toujours à sec mais les gestantes et les charcutiers consomment désormais de la soupe. « Les doseurs en gestantes et les nourisseurs en engraissement étaient vétustes. Pour les changer, il fallait prévoir 10 000 € de dépenses ». Les aliments croissance et finition comptent respectivement 55 % et 65 % de maïs, 20 % et 10 % de blé, et du complémentaire. Le nouvel équipement devrait faire baisser le coût alimentaire.

L’autonomie a un prix

Celui du silo tour (72 000 € monté + 16 000 € de maçonnerie). Le broyeur, au pied du silo, la machine à soupe et la tuyauterie s’élèvent à 58 000 €. L’aménagement intérieur, avec l’installation des auges à la place des nourrisseurs, monte à 22 000 €. La fosse de réception, d’une capacité de 40 tonnes, à 11 000 €. L’éleveur a bénéficié d’aides PCAEA pour un montant de 45 000 €.

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La Région accompagne la Faf

Le plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations agricoles (PCAEA) concerne toutes les filières agricoles. Chaque dossier se voit attribuer un nombre de points en fonction de certains critères. Un nombre de points minimal est requis pour être sélectionné. Les projets sont classés en fonction de ce nombre de points pour bénéficier des aides. Jusqu’à présent, 100 % des dossiers éligibles ont été financés en raison de l’augmentation du budget par la Région. En 2015 et 2016, l’État, la Région et l’Europe ont alloué 45 millions d’euros. En 2017, le premier appel à projet a concerné 650 dossiers pour 18 millions d’euros. Par rapport aux prévisions, beaucoup de projets d’investissements en lait n’ont pas été déposés en raison de la conjoncture. Ce premier appel s’est clos en mars. Le second s’est ouvert en juin. Le nombre de projets en porc est en augmentation en raison du retournement de conjoncture. La fabrique d’aliments fait partie, depuis 2016 et l’élaboration du plan pour le développement de la filière porcine, des aides éligibles (pour favoriser l’augmentation de l’autonomie des élevages et la baisse des coûts de transport). Dans le cadre de ce plan, une aide spécifique à l’installation a été créée. 35 jeunes (porc et viande bovine) ont bénéficié du prêt d’honneur de 50 000 € (sur 8 ans à 0 % et deux ans de différé).


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