Pour être en pleine possession de leurs moyens, les béliers doivent présenter un bon état corporel à la mise en lutte sans pour cela être trop gras. Une note d’état corporel de 3 sur une échelle de 0 à 5 (de très maigre à très gras) est alors recommandée. Une alimentation équilibrée tout au long de l’année, y compris en vitamines et minéraux, est indispensable. Un flushing (+15 % d’énergie dans la ration) deux mois avant la mise à la reproduction est fortement conseillé. D’autre part, un parage et éventuellement un passage au pédiluve limitent les boiteries.
Pour les luttes de fin d’été et d’automne, les ratios recommandés pour une durée de 35 jours de lutte sont les suivants : 1 bélier pour 40 à 50 brebis et 1 bélier pour 20 à 25 agnelles. « De plus, excepté pour les sélectionneurs (contrôle de paternité), disposer au moins 2 béliers par lot de brebis est une sage précaution et ce, quelle que soit la taille du lot. Les impacts d’un bélier infertile sont ainsi moindres », conseille Laurence Sagot, de l’Institut de l’Élevage.
Enfin, il est conseillé de mettre en lutte les béliers antenais, jeunes et inexpérimentés, avec des brebis adultes. Les béliers de 3 à 5 ans peuvent saillir indifféremment des femelles adultes ou des agnelles, mais toujours en séparant les deux catégories pendant la lutte. Les mâles reproducteurs de plus de 5 ans sont à réformer. Quant aux jeunes de moins de 18 mois (soit 25 % des béliers pour assurer le renouvellement), ils ne sont pas mis en lutte car ils sont toujours en période de croissance.