Au Gaec Hily, à Plomodiern (29), la diversité des cultures, l’allongement des rotations et la couverture des sols permettent de limiter la pousse des adventices et la fréquence des traitements. L’adhésion au groupe Dephy Ecophyto du Centre-Sud Finistère en 2011 a accentué la tendance à la baisse des traitements chez Marie-Hélène, Mikaël et Rémy Hily. Le mouvement était déjà bien enclenché, depuis quelques années. « Nous avons progressivement intégré de nouvelles espèces dans la rotation et accru la couverture des sols, en inter-cultures et aussi en semant le maïs à 30 centimètres d’écartement », expliquent les agriculteurs, à la tête de deux élevages bovins de 55 laitières et 25 vaches allaitantes, sur 120 hectares groupés autour du siège de l’exploitation. Rotation longue La rotation, sur une parcelle semée en maïs cette année, illustre bien cette diversité des cultures : « Avant le maïs, il y avait un mélange de RGI-trèfle incarnat, semé en septembre (dérobée), après une orge de printemps. L’orge succédait à une betterave, un mélange RGI- trèfle en dérobée, un méteil et un maïs ». Après le maïs, suivra une culture de blé ou de protéagineux. Féverole et lupin ont fait leur apparition sur l’exploitation ces dernières années, au détriment du pois protéagineux. Globalement, plusieurs variétés d’une même espèce sont semées pour accroître la biodiversité. Le méteil (triticale, avoine, pois, vesce) est ensilé en fin avril, à mi-floraison et laisse la place à un maïs. « Nous privilégions des variétés de vesce et de pois à floraison précoce pour sécuriser la richesse en protéines de la récolte ». Le méteil produit 8 à 10 tonnes de matière sèche (MS) et le maïs 14 tonnes, en moyenne. Les couverts sont récoltés à l’auto-chargeuse, en propriété. Maïs à 30 cm d’écartement Les sols sont toujours couverts pour limiter le développement des adventices. Cette volonté de couverture se…

---