Face à un prix du lait peu engageant, les éleveurs maintiennent une conduite économe en intrants. « En France, la collecte laitière est devenue très météo sensible », observe Gérard You, responsable du pôle économie des filières à l’Institut de l’élevage. Et d’expliquer dans les derniers numéros de Tendances : « Après avoir, presque égalé son niveau de l’an dernier en mars, grâce à un printemps précoce, la production a décroché en avril ». Le temps sec qui s’est à nouveau imposé pèse sur la production qui est en repli de 2,4 % sur le premier semestre. Certaines régions sont plus affectées que d’autres. Ainsi, d’après Agreste, le rendement cumulé des prairies en juin est inférieur de 25 % au rendement de référence dans les Hauts-de-France et le Grand-Est, et de 10 à 25 % dans l’essentiel des zones fourragères des Pays de la Loire et de l’Ouest du Poitou-Charentes. La Bretagne a également souffert du manque de pluie, particulièrement dans les zones sèches. Cheptel stationnaire Le repli saisonnier du cheptel a été plus marqué qu’en 2016. « Les éleveurs ont visiblement anticipé les réformes alors que moins de génisses sont entrées en production », observe encore Gérard You. Malgré la crise laitière, les agrandissements de troupeaux laitiers compensent presque en totalité les fermetures d’ateliers, sensiblement plus nombreuses depuis un an que les deux années précédentes. Le nombre de points de collecte a reculé de 5 % d’un hiver à l’autre, contre -4 % début 2016 et -3 % début 2015, selon l’enquête mensuelle FranceAgriMer. [caption id= »attachment_28393″ align= »aligncenter » width= »511″] Collecte hebdomadaire des dernières campagnes[/caption] « Les éleveurs maintiennent une conduite économe de leur atelier afin d’améliorer la situation financière de leur exploitation. Ils distribuent toujours peu d’aliments du bétail », précise le responsable de l’Institut de l’élevage. D’après l’enquête SNIA,…
Une collecte laitière française météo-sensible