Les faibles pressions de maladie de l’année offrent des pailles de qualité. Les parcelles déjà moissonnées avaient atteint une maturité optimale. Les rendements en paille des céréales sont difficilement généralisables sur la région, beaucoup de facteurs entrant en jeu lors de la récolte. Les conditions lors du passage de la moissonneuse, ainsi que le modèle, sont autant d’éléments qui influencent les tonnages pressés à l’hectare. Il est toutefois bon de rappeler que cette année, « la qualité des pailles est liée à la pression des maladies. Nous mesurons pour l’instant peu d’écarts liés à la protection fongicide dans nos essais en comparaison avec les témoins non traités. La hauteur de paille est aussi directement influencée par l’application d’un régulateur ou non », rappelle Michel Moquet, ingénieur régional chez Arvalis Institut du végétal. De 4,5 à 5 tonnes par hectare Installée à Saint-Barnabé (22), l’entreprise de travaux agricoles Gauthier observe « beaucoup de paille, sans doute plus que les autres années. Les derniers raccourcisseurs n’ont parfois pas pu être réalisés, en cause une sécheresse au moment de l’application. Les parcelles offrent alors des rendement de 4,5 à 5 tonnes à l’ha », estime Régis Macé, un des gérants de l’ETA. Même sentiment chez Louis Taligot, entrepreneur sur Luitré (35). « Les céréales ont été exemptes de maladie, avec quelques exceptions touchées par le piétin. Nous en sommes à la moitié de la récolte, le temps très chaud ressenti au 7 juillet, début du battage des blés, n’a pas duré. Les pailles sont de bonne qualité, et il valait mieux attendre 1 journée pour presser plutôt que de récolter derrière la moissonneuse. Pour ce qui reste au champ, nous espérons en pas avoir de températures trop chaudes qui briseraient les pailles ». Le mois d’août décidera, patience….
Une paille de qualité et en abondance