L’optimisme était de rigueur lors des assemblées générales des organisations porcines collectives, la semaine dernière à Plérin. Qu’en est-il dans les autres bassins de production ? L’année qui vient de s’écouler à redonné le sourire aux éleveurs. Ce vent d’optimisme s’est ressenti lors des assemblée du Comité régional porcin, d’Uniporc et du Marché du porc breton. Dans ce monde du vivant où le sanitaire et les marchés peuvent rapidement jouer de mauvais tours, l’avenir n’est jamais certain. Quelques menaces pointent. Au niveau sanitaire, la peste porcine africaine gagne quelques dizaines de kilomètres chaque année. La frontière française est encore loin mais un seul cas en Allemagne bouleverserait le marché de l’Union européenne. Le marché chinois se fermerait aux viandes d’outre-Rhin qui se retrouveraient sur le marché interne. À titre d’exemple, le Vietnam, qui écoulait 16 000 porcs par jour en Chine, a souffert de l’interdiction brutale d’exporter (pour des raisons sanitaires). Le prix sur le marché vietnamien a chuté de 35 % en une semaine, selon Pascal Le Duot, directeur du MPB. Retour de la viande espagnole Autre menace, plus concrète et à effet immédiat : les Espagnols, qui ont de relatives difficultés sur les marchés tiers, reviennent sur le marché français. « Comment en vouloir aux industriels qui achètent ces viandes ? Ils n’arrivent pas à passer des hausses de prix à la grande distribution… Il est urgent de revoir la Loi de modernisation économique qui fait la part belle aux GMS », s’insurge Michel Bloc’h, représentant du CRP. « Nous devons poursuivre nos efforts sur la promotion du VPF pour valoriser le porc que l’on produit chez nous ». Les autres bassins de production, avec chacun leurs atouts et leurs faiblesses, tentent de tirer leur épingle du jeu. Tour d’horizon, avec les responsables du MPB, des poids lourds qui influent sur le marché mondial. [caption…
Vents portants pour le porc