Le Danemark travaille sur l’anesthésie locale avant castration à court terme, le temps que les outils de tri des mâles entiers à l’abattoir soient plus fiables. Le sexage et la sélection génétique restent des attentes fortes des éleveurs. Le sujet divise. Les connaissances manquent. Alors, pour tout animal vendu ou abattu les producteurs danois abondent un fonds de soutien à la recherche sur le sujet de la castration, à hauteur de 0,5 à 1 €/animal. De nombreuses expéri-mentations sont en cours. Et même si actuellement, selon l’état d’avancement des recherches, tous les acteurs ne sont pas unanimes sur la voie à suivre, « nous serons prêts pour répondre à la thématique de la castration sans douleur avant la fin 2018 », relaie Randi Domino, de chez Breeders, après avoir interviewé différents acteurs de la filière. L’immunocastration pas compatible avec l’export Selon le docteur Hanne Maribo, spécialiste de l’alimentation et chercheur chez Seges, on peut diminuer le scatol, un des deux composés à l’origine des défauts d’odeur des viandes de porc mâle entier, par l’aliment. L’androsténone, second composé d’origine testiculaire, pourrait être réduit par un abattage avant la maturité sexuelle. Une piste qui convainc peu Nicolaj Nørgård, directeur de Danske Svineproducenter (association des producteurs de porcs danois), qui estime que la perte de poids sera trop lourde économiquement. Il rêverait de pouvoir utiliser l’immunocastration avec le vaccin Improvac, non applicable car leurs client, surtout les pays asiatiques, refusent tout traitement hormonal. Il n’a actuellement pas confiance dans l’efficacité du tri avec le nez humain et les matériels de mesure à l’abattoir. Alors reste à explorer selon lui le sexage de la semence -ce qui nécessitera beaucoup de financement- et la sélection génétique, avec des verrats de pères avec un taux élevé de « présence d’odeur faible ». Cette voie de recherche devrait…
Castration sans douleur, le Danemark sera prêt pour fin 2018