La moisson 2017 va bientôt s’achever et les premiers résultats en pois, notamment d’hiver, sont satisfaisants : des rendements moyens de l’ordre de 40 q/ha sont annoncés, avec des pointes à 60 q/ha. Les résultats attendus en féverole, plus impactée par les fortes chaleurs du début de l’été, semblent en retrait d’au moins 3 à 5 q/ha.
Les premiers résultats 2017 pour les protéagineux montrent des rendements satisfaisants. Une bonne nouvelle après une année 2016 marquée par un rendement et une qualité moyens à décevants, avec de nombreuses graines splittées, cassées et tachées et la présence d’impuretés. En cause, des conditions climatiques favorables à la présence de maladies sur pois et féverole.
Cette année, les cultures de protéagineux sont particulièrement saines. Ainsi, en dépit de conditions climatiques très chaudes en floraison qui ont limité la mise en place de hauts potentiels, avec des surfaces en hausse de 23 %, la récolte de pois mise en commercialisation devrait approcher les 500 000 tonnes. Des résultats encourageants pour mobiliser les producteurs à poursuivre leur introduction dans les assolements.
Faible consommation en eau et en intrants, cultures de rupture dans les rotations, gain de rendements pour la culture suivante, les protéagineux disposent d’importants atouts agronomiques, économiques et environnementaux. Ils ont surtout une spécificité clef : leur capacité à fixer l’azote de l’air. Conséquence, nul besoin d’engrais azoté pour les cultiver ! Par ailleurs, en stockant plus d’azote dans le sol, les protéagineux permettent de limiter l’apport d’azote pour les cultures suivantes et favorisent l’activité biologique des sols, gage d’une meilleure fertilité à terme.
Depuis plusieurs années, les effets positifs de ces cultures sur la production de céréales à suivre sont bien caractérisés, notamment le blé : 30 à 40 unités d’azote en moins à apporter et un rendement supérieur de 7 quintaux en moyenne.
Les protéagineux trouvent tout leur intérêt au sein des assolements en améliorant les marges des autres cultures et la durabilité des systèmes. Dans de nombreuses zones, les surfaces de protéagineux peuvent encore être développées de manière durable dans les rotations, et ce en dépit des contraintes imposées par l’interdiction de toute protection chimique sur les surfaces d’intérêt écologique dès les prochains semis.