Rattacher son enfant majeur au foyer fiscal

Les parents peuvent avoir intérêt à rattacher leur enfant majeur au foyer fiscal ou non : cela dépend de la situation de chacun. - Illustration Rattacher son enfant majeur au foyer fiscal
Les parents peuvent avoir intérêt à rattacher leur enfant majeur au foyer fiscal ou non : cela dépend de la situation de chacun.
Les parents peuvent rattacher leur enfant majeur à leur foyer fiscal ou déduire une pension alimentaire. Tour d’horizon.

Sur le plan fiscal, un enfant est considéré comme majeur s’il a atteint l’âge de 18 ans au 1er janvier. Les enfants ayant 18 ans au 1er janvier 2017 devront donc, en principe, être imposés personnellement et déclarer leurs revenus séparément en 2018. Cependant, les parents peuvent les compter à charge, sous certaines conditions.

Un enfant célibataire majeur pourra être rattaché au foyer fiscal de ses parents s’il est âgé de moins de 21 ans au 1er janvier 2017 ou de moins de 25 ans s’il poursuit ses études. Un enfant marié, pacsé ou chargé de famille peut aussi demander le rattachement au foyer fiscal des parents. Il peut s’agir des parents de l’un ou l’autre des conjoints ou partenaires si au moins l’un des deux conjoints a moins de 21 ans au 1er janvier 2017 ou moins de 25 ans s’il est étudiant. Le rattachement est global : il concerne alors le ménage et les enfants.

Abattement sur le revenu

D’un côté, les revenus perçus par l’enfant rattaché doivent être portés sur la déclaration de revenus des parents. Ils viennent donc accroître les revenus imposables. De l’autre côté, le foyer fiscal de rattachement bénéficie d’une demi-part, voire d’une part entière, selon la situation familiale. Pour un enfant marié, pacsé ou chargé de famille, le rattachement se traduit par un abattement sur le revenu imposable du foyer fiscal : 5 738 € par personne prise en charge pour l’imposition des revenus 2016.

Si l’enfant poursuit ses études, le foyer de rattachement bénéficie de la réduction d’impôts pour frais de scolarisation (153 € pour le lycée, 183 € pour l’enseignement supérieur). L’enfant rattaché ouvre également droit aux majorations prévues pour les plafonds de certaines réductions ou de certains crédits d’impôt.
Si l’enfant fête ses 18 ans au cours de l’année, les parents peuvent continuer à le compter à charge en qualité d’enfant mineur. Ils peuvent également, s’ils y ont intérêt, décider de ne plus l’intégrer au foyer fiscal.

Pension alimentaire

En l’absence de rattachement, et avec un enfant célibataire majeur sous leur toit, les parents peuvent déduire une pension alimentaire. Pour l’imposition des revenus de 2016, elle correspond à une somme forfaitaire de 3 411 €. Ce forfait, qui prend en compte la nourriture et le logement, peut être complété par d’autres dépenses, retenues cette fois pour leur montant réel (frais de scolarité, par exemple). Le montant total déduit ne pourra toutefois pas excéder la somme de 5 738 €. Cette pension sera soumise à l’impôt sur le revenu au nom de l’enfant majeur, qui devra donc souscrire sa propre déclaration, même s’il n’est pas imposable.
Compte tenu des nombreux paramètres en jeu, la « bonne » option va dépendre de la situation de chaque foyer fiscal. L’idéal est de réaliser, chaque année, deux simulations en ligne* : avec ou sans rattachement.

Véronique Le Fur / Cogedis

* Il est possible de réaliser des simulations sur le site des impôts : impots.gouv.fr


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