Instrument d’alerte face à la consommation excessive du foncier agricole, la Safer met en place une convention avec les Établissements public foncier (EPF) et la Région Bretagne pour lutter contre l’étalement urbain. La Safer Bretagne dispose d’un stock foncier de 2 561 ha, dont 458 ha destinés pour l’installation des jeunes agriculteurs (dont 185 ha préfinancés par la Région Bretagne) et les collectivités et pour compenser les agriculteurs impactés par les infrastructures routières (RN 164…). L’urbanisation grignote 0,07 % de la SAU /an, principalement à proximité des grandes villes et sur le pourtour du littoral, pour des usages de loisirs et d’artificialisation. « Il faut arrêter de gaspiller le foncier agricole par l’étalement des villes en densifiant le tissu urbain : la ferme bretonne a perdu 1 612 ha en 2016 », insiste Jean-Paul Touzard, président Safer Bretagne. Aussi, « la collaboration est à approfondir du côté des Établissements publics fonciers (EPF) », conseille Didier Maroy, chef du service régional de l’économie agricole des filières à la Draaf. Les EPF sont des outils de référence pour les collectivités qui souhaitent anticiper leur développement et anticiper leur croissance démographique… souvent au détriment des terres agricoles en bordure des villes. « Les collectivités oublient souvent de regarder ce qui peut être de la réserve foncière avant de prélever sur les superficies agricoles », note-t-il. « Une convention est en cours d’élaboration », rappelle Jean-Paul Touzard, entre les EPF, la Région et sa structure, pour faire l’état des lieux des friches et des terrains municipaux et des collectivités vacants….
Un grignotage urbain à freiner