Un poulailler bien pensé

Roland et Carine Le Cam viennent de mettre en route leur second poulailler en pondeuses bio à Lanrivain (22). Après 6 ans d’expérience dans le 1er, ils ont pensé le projet dans les moindres détails pour faciliter le travail au quotidien.

Roland Le Cam est éleveur de pondeuses en bio depuis 6 ans sur la commune de Lanrivain (22). « Ce premier poulailler de 10 000 poules était un bon complément de l’activité vaches allaitantes et chevaux de trait bretons. » Début juin 2017, l’aviculteur a mis en route son deuxième bâtiment de 12 000 pondeuses bio. « Avec mon épouse, nous avons décidé de construire un nouveau poulailler pour qu’elle puisse s’installer et pour arrêter les vaches allaitantes », déclare Roland Le Cam lors d’une porte ouverte organisée par la coopérative Le Gouessant.

Le matériel reste à l’intérieur lors du vide

Le poulailler neuf est séparé en 4 avec des filets sur tube enrouleur pour respecter la norme en bio de 3 000 poules maxi par bâtiment. Elles profitent d’un jardin d’hiver et d’un accès au parcours de 5 ha. Avant de démarrer la construction, Roland Le Cam a pensé ce nouveau bâtiment dans les moindres détails pour corriger ce qui ne lui plaisait pas dans celui existant. « Je voulais un maximum de plain-pied comparé à l’autre poulailler pour ne pas avoir à enjamber sans cesse. Ici, il n’y a qu’une seule marche de 40 cm entre le jardin d’hiver et les caillebotis, le reste est de plain-pied. » Dans l’ancien bâtiment, tout le matériel est à sortir lors du vide sanitaire. Les chaînes plates d’alimentation, les perchoirs et les pipettes sont sur treuil électrique pour gagner du temps et faciliter le travail lors du vide sanitaire. « Dans le 1er poulailler il nous faut une équipe de 7 personnes à raison de 25 €/heure/personne et pendant 2 semaines pour tout démonter. Dans le nouveau bâtiment, nous pensons pouvoir le faire uniquement tous les 2 et aussi en 2 semaines », estime Roland Le Cam.

[caption id= »attachment_28907″ align= »aligncenter » width= »720″]Le bâtiment de 12 000 pondeuses à claire-voie s’intègre bien dans le paysage. Le bâtiment de 12 000 pondeuses à claire-voie s’intègre bien dans le paysage.[/caption]

 

Une fosse plus haute que la normale

La fosse à une hauteur de 1,10 m sous les caillebotis. Le jardin d’hiver est 70 cm plus haut que la fosse, ce qui fait une marche de 40 cm pour accéder du jardin d’hiver aux caillebotis. Par conséquent les poules n’ont pas besoin d’échelles pour passer d’un espace à l’autre. La fosse étant plus haute que dans un poulailler traditionnel, la capacité de stockage est plus grande, la ventilation se fait mieux et le séchage des fientes est meilleur.

Un perchoir pour accéder à l’aliment

Le pondoir Jansen à double étage sur toute la longueur permet de limiter les problèmes de ponte au sol. Les perchoirs sont en forme de A, les pondeuses doivent monter dessus pour accéder aux chaînes d’alimentation. « Cela permet de libérer de la place au sol pour les poules qui ne s’alimentent pas et l’accès aux pondoirs leur est facilité », déclare l’éleveur.

Ce bâtiment clair voie s’intègre parfaitement dans le paysage, la ventilation se fait naturellement. 6 brasseurs d’air d’une puissance de 11 000 m3/heure sont tout de même répartis dans la salle d’élevage. Le but est de créer une circulation d’air pour assurer une bonne ambiance dans la salle d’élevage. Au total, les éleveurs ont investi 45 €/poule pour monter ce bâtiment neuf.

 

Une alerte en cas de perte de poids des poules

L’aliment consommé par les pondeuses est pesé grâce à une bascule mécanique. Les données sont envoyées vers le boîtier de régulation. Des pesons automatiques (comme en volaille de chair) sont disposés dans le poulailler. Les informations sont aussi envoyées vers le boîtier de régulation. « Grâce à ces données collectées, je peux détecter rapidement un problème sur mes poules avec les poids moyens. À partir d’une perte de poids de 150 g/poule je donne de la vitamine C et j’enraye le problème. Avec 300 à 400 pesées par jour, le critère est fiable. Dès qu’il y a une perte moyenne de 150 g/poule j’ai paramétré une alerte qui arrive sur mon portable, je peux donc intervenir très rapidement. »


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