Pour assurer une productivité élevée en agriculture biologique, le Gaec de Guimbert optimise l’exploitation de l’herbe. Malgré un coût alimentaire élevé, les résultats économiques sont au rendez-vous. Performance technique, coût alimentaire, élevage des génisses, organisation du travail… Au Gaec de Guimbert, à Bain-sur-Ouest (35), les 3 associés travaillent par objectifs. Et tout particulièrement sur ces quatre axes. De l’autonomie en fourrages Dans cette région de marais (30 ha sur l’exploitation) et aux sols de faible potentiel, les systèmes alimentaires sont traditionnellement axés sur l’herbe. Le Gaec de Guimbert ne fait pas exception. Disposant d’une surface suffisante, 204 ha à 95 % destinés à la production de fourrage, ils se sont engagés en 2000 dans l’agriculture biologique. Trois ans plus tard, sur un parcellaire morcelé, l’affourragement en vert prend sa place et permet une production intéressante d’herbe de 5 à 5,5 t MS/ha, assurant un stock fourrager de qualité pour les 136 laitières. Cette pratique, basée sur des rotations courtes de trèfle violet (10 kg), RGH (5 kg) et trèfle incarnat, élève leur coût alimentaire à 151 € en moyenne sur les trois dernières années (92 €/1 000 L moyenne bio 2015, Cerfrance), le coût de la sécurité. « Le fourrage, il faut le produire, du concentré on peut toujours en acheter », explique Jean-Marc Riot, un des 3 associés lors d’une porte-ouverte Innovaction, organisée par les Chambres d’agriculture. Après 3 ans d’achat de déshydratés, le maïs a fait son retour dans l’assolement en 2017, suite à une reprise de terres plus favorables à la culture. « Et pour la maîtrise des charges, dans nos plans d’actions, nous veillons à assurer un renouvellement équilibré : des effectifs ajustés par rapport aux besoins, permettant une productivité élevée, sans surnombre con- sommant le fourrage bio », explique Bruno Martel, associé au Gaec. Actuellement à 7 000 kg/VL, leur objectif…
8000 kg de lait par les fourrages