Une, deux ou trois étoiles en fonction du mode d’élevage. Certains labels du nord de l’Europe différencient les viandes de porc et de volailles en fonction du bien-être animal. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark ont une longueur d’avance en termes de réponse aux attentes sociétales sur le bien-être animal. Chacun de ces pays a un label officiel qualifiant le mode d’élevage. L’enjeu est de protéger le marché intérieur et de conquérir des marchés à l’export. « Ces pays se préparent à un étiquetage obligatoire sur le mode d’élevage », assure Christine Roguet, de l’Ifip. Labels privés Les coûts supplémentaires peuvent être financés par le marché (consommateurs, distributeurs). Le label Beter Leven (mieux vivre) aux Pays-Bas est une réussite. Il s’applique à la production porcine de 630 élevages (près de 3 millions de charcutiers). Chaque élevage adhérent a un nombre d’étoiles, en fonction du mode de production. Le bonus est de 10 centimes par kilo de carcasse, pour la première étoile. Un niveau qui assure plus d’espace par porc, de la lumière naturelle (fenêtres), peu de temps de transport vers l’abattage et pas de castration. Le second niveau (ou 2 étoiles) exige, entre autres, un accès à l’air libre. La troisième étoile n’est attribuée qu’aux élevages où les truies ont un accès au pâturage. Les éleveurs sont libres de choisir le niveau d’entrée. « Plus les exigences sont élevées, plus la part de marché est faible. Le consentement des consommateurs à payer plus existe mais reste limité ». Allemands et Danois ont des labels de même type, payé par le marché. Un fonds collectif L’initiative Tierwohl (Bien-être) lancée en 2013 par les filières porcines et avicoles allemandes est différente. Elle consiste à faire payer tous les consommateurs. Les distributeurs prélèvent quelques centimes sur chaque kilo de viande vendu. Ce fonds collecté permet de financer…
Bien-être animal : des élevages étoilés