Blond d’Aquitaine : En route pour le Space avec Léon

Florian André et Léon, âgé de deux ans. - Illustration Blond d’Aquitaine : En route pour le Space avec Léon
Florian André et Léon, âgé de deux ans.
Pour la première fois, l’élevage de Jean-Yves André, installé à Pleudaniel (22), va participer au concours blond d’Aquitaine du Space avec le jeune mâle Léon. Passionné par la race, Florian André travaille la génétique d’un œil aiguisé.

L’élevage André de Pleudaniel dans les Côtes d’Armor a commencé à participer aux concours en race blonde d’Aquitaine à partir de 2012. « Cette année-là, mon père m’a fait la surprise d’inscrire notre taureau de l’époque aux Terralies », raconte Florian André, le fils âgé de 23 ans, qui a attrapé le virus de la génétique auprès d’un voisin passionné. Après avoir obtenu un Bac Pro, le jeune homme est devenu salarié sur l’exploitation de son père Jean-Yves depuis 2013 et souhaite s’installer.

Depuis, l’élevage fait régulièrement le déplacement au concours costarmoricain et est allé deux fois à Pontivy. Cette année pour la première fois, il va participer à la compétition du Space, plus élitiste, avec Léon, jeune mâle qui a soufflé ses deux bougies au mois de juin. « Nous l’avons acheté à 9 – 10 mois sur l’élevage Lorinquer de Loguivy-Plougras. Son père est Donastia, un taureau acheté en station de sélection, et son grand-père Léo, taureau d’IA », précisent Jean-Yves et Florian André.

[caption id= »attachment_29207″ align= »aligncenter » width= »720″]Lors de la vente bouchère des dernières Terralies, Ibis a été achetée par la boucherie Terroir et traditions de Pléguien. Lors de la vente bouchère des dernières Terralies, Ibis a été achetée par la boucherie Terroir et traditions de Pléguien.[/caption]

Deux fois Champion mâle aux Terralies

Deux années de suite aux Terralies, Léon a remporté le titre de Champion jeune mâle. À noter qu’en 2017, l’élevage a aussi gagné le prix de la Meilleure reproductrice avec Giroflée. Toujours aux dernières Terralies, les producteurs avaient inscrit à la « vente bouchère prestige » Ibis. C’est la boucherie Terroir et traditions basée à Pléguien qui a acheté l’animal au prix de 7,20 €/kg de carcasse.

Les bovins viande sont arrivés sur l’exploitation en même temps que les quotas, à l’installation de Jean-Yves André en 1984. « Auparavant, mon père valorisait nos prairies humides avec l’élevage de génisses laitières prêtes à vêler », explique-t-il. Au départ, plusieurs races ont été présentes pour parvenir à un troupeau 100 % blond d’Aquitaine en 2000. « J’ai choisi cette race pour sa conformation, son rendement en viande et ses capacités de croissance. » Les génisses sont toutes gardées et triées à 2 ans, allant au renouvellement ou à l’engraissement.

Des produits bien valorisés

[caption id= »attachment_29206″ align= »aligncenter » width= »720″]Jean-Yves et Florian André privilégient des vaches bien conformées correspondant à leurs marchés. Jean-Yves et Florian André privilégient des vaches bien conformées correspondant à leurs marchés.[/caption]

Environ 8 femelles par an sont vendues en direct à une vingtaine de clients. Après 10 jours de maturation en abattoir, la carcasse de 450 à 500 kg est découpée sur l’exploitation par un boucher qui vient avec son camion-frigo sur un après-midi. « Les morceaux d’une carcasse sont dispatchés entre 8 clients avec un prix de vente de 6,50 €/kg tout compris », précise Jean-Yves André. Les autres femelles sont vendues à trois bouchers en local. Les mâles sont quant à eux commercialisés en broutards au marché de Guerlesquin. Sur la dernière campagne, le prix moyen pour 18 animaux âgés de 7 à 8 mois a atteint 1 120 €. Deux à trois mâles par an partent pour la reproduction.

Beaucoup d’IA

Le jeune mâle Léon va commencer à saillir l’hiver prochain. « Nous l’avons choisi pour ses qualités de viande et de facilités de vêlage. Ses qualités de race aussi, sa finesse d’os et de cuir. » Des critères travaillés sur le long terme par les éleveurs. Ayant uniquement recours à l’IA au départ, ils utilisent aussi un taureau sur l’élevage depuis près de 10 ans, pour se délester un peu de la surveillance des chaleurs. « Nous faisons des IA sur l’ensemble des génisses et sur les meilleures vaches. Environ 5 taureaux différents sont utilisés, plus viande ou morphologie selon les cas… »

Collecte d’embryons

Depuis son arrivée sur l’élevage, Florian souhaite passer à la vitesse supérieure en génétique. « Il y a trois ans, nous avons acheté des embryons. Deux filles de Thaïs et Adour ont été gardées pour la reproduction. Nous avons réalisé un prélèvement d’embryons sur l’une d’elles, Idéal, accouplée avec le taureau Horfe. Cinq des douze embryons collectés ont été posés et sept ont été congelés. L’un d’entre eux a été vendu à Évolution », détaille le jeune homme. À l’avenir, les éleveurs souhaitent accroître les ventes de reproducteurs, mâles et femelles.

Autonomie recherchée

La maîtrise des charges prime sur le troupeau bovin, grâce à des fourrages de qualité. Hormis en finition, les vaches et génisses ne reçoivent aucun aliment, seulement des minéraux. « Nous leur donnons 1 kg de maïs humide, en plus de l’ensilage de maïs et du foin à volonté. Le soir, elles ont un repas d’enrubannage de luzerne. Les veaux sont par contre complémentés avec un aliment à base de 2/3 d’orge et d’1/3 de correcteur azoté », note Florian André. Pour faciliter les vêlages, les vaches sont rationnées lors des deux derniers mois de gestation, y compris au pâturage. Elles reçoivent du foin et un minéral spécial « taries ».


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article