Ajoutée à la valorisation des femelles en circuit court, la recherche d’autonomie est privilégiée sur le Gaec du Vieil Argouët au Bodéo (22), favorisant la maîtrise du coût alimentaire. Avec une augmentation régulière des surfaces en luzerne et féverole, le Gaec du Vieil Argouët cultive son autonomie protéique. En 2015 et 2016, elle atteint 86 % sur l’atelier viande en système naisseur engraisseur (calcul avec l’outil Diagprot). En 2017, elle devrait encore s’accroître avec une augmentation de 2 ha en luzerne (6,5 ha au total) et 3 ha en féverole (5 ha). La luzerne est enrubannée pour nourrir les différentes catégories d’animaux. La féverole est aplatie avant d’être utilisée comme concentré. À l’avenir, elle va être toastée pour augmenter l’assimilation des protéines par les bovins. Sur la SAU de 110 ha, l’exploitation cultive aussi 81 ha de prairies (converties progressivement en multiespèces), 8,5 ha de maïs ensilage et 10 ha de céréales. « L’enrubannage d’herbe est pratiqué depuis plus de 20 ans », a souligné Stéphane Divouron lors d’une porte ouverte Innov’Action sur la ferme. Il s’est installé avec sa mère Évelyne en 2015, au départ en retraite de son père Rémy. La reprise de 25 ha a permis de conforter l’autonomie du troupeau basé sur 65 vaches charolaises (un atelier de 260 places de veaux de boucherie est également présent sur l’exploitation). Un bol distributeur depuis 2008 En 2008, les producteurs se sont équipés d’un bol distributeur qui a amélioré la mixité et l’ingestion des rations. « Depuis que nous sommes équipés et que les rations ont été revues, nous avons réduit la durée d’engraissement des JB d’1 mois (vendus à 17,5 mois à 485 kg de carcasse en moyenne) et gagné un point de classement de carcasse. » Aujourd’hui, la consommation totale de concentrés (blé, correcteur soja / colza, féverole, minéraux) est limitée à 415 kg/ UGB ;…
Bovin viande : une autonomie croissante au Gaec du Vieil Argouët