Août 2007, vent de panique à Wall Street, avant de contaminer l’Europe. La crise a touché tous les secteurs économiques, y compris l’agriculture. Le revenu agricole américain a en effet diminué de près de 40 % en 2009. Cet événement a-t-il servi de leçon ? Dix ans plus tard, cela pourrait-il se reproduire ? Si la dette n’est pas répartie de la même manière qu’en 2007, son montant global n’a pas diminué. Au contraire, il a augmenté ces dix dernières années pour atteindre 217 000 milliards de dollars, soit 327 % du PIB mondial, selon l’Institut de la finance internationale.
Aujourd’hui, la dette pèse essentiellement sur les États et les banques centrales, ce qui explique que la tension soit retombée, sans retrouver pour autant des « conditions normales », relève le journal The Economist. Et même si les États-Unis sont sur le chemin de la croissance avec un taux de chômage inférieur à 5 %, c’est de nouveau d’Outre-Atlantique que la menace pourrait venir. Suite à une brutale augmentation des défauts de paiement, ébranlant la confiance des organismes prêteurs, si l’économie entre en récession ou d’une hausse importante des taux d’intérêt.
Les matières agricoles sont devenues des produits financiers à part entière.
Le Congrès américain a donc un rôle fort à jouer pour éviter toute crise politique ou militaire comme avec la Corée du Nord en ce moment. La prochaine secousse pourrait également venir de problèmes de financements internes à la Chine, celle-ci représentant une part croissante de la dette mondiale… Mais le scénario le plus probable reste toutefois celui d’une erreur de politique monétaire. Toujours est-il que l’agriculture, intégrée dans les circuits économiques et dans la mondialisation, en serait impactée puisque les matières agricoles sont devenues des produits financiers à part entière, constituant un placement parmi d’autres dans les stratégies de gestion de portefeuilles.