Les campagnes bretonnes se dépeuplent au profit du littoral. Certaines personnes font le trajet inverse, animées par des projets qui revitalisent les territoires ruraux. Le petit commerce du bourg de Saint-Allouestre était désespérément vide depuis plus de deux ans. Rénové par la communauté de communes, il attendait un nouveau gérant. Une dizaine de candidats ont répondu à l’appel d’offres de Saint-Jean Communauté. Parmi eux, une ancienne secrétaire comptable. « J’étais au chômage depuis quelques mois », explique Élisabeth Carmen. « Je n’ai eu aucun entretien d’embauche dans mon secteur d’activité ». La quinquagénaire, originaire de Baden, était décidée à changer d’orientation professionnelle. « Ma candidature a été retenue et je me suis installée en février 2017, après six mois de démarches administratives intenses. La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) m’a accompagné pour réaliser une étude de marché et une simulation économique. Pour le financement de l’installation (licence, stocks….), c’est l’association Bretagne Active qui m’a soutenue en m’accordant un prêt à taux zéro ». Des heures de travail Les premiers résultats économiques dépassent le prévisionnel. L’ancienne salariée ne compte pas ses heures. « Dans la semaine, j’ouvre le commerce – bar, tabac, dépôt de pain, épicerie de dépannage – en matinée et de 17 h à 20 h, sauf le jeudi. Les weekends, j’ouvre jusqu’à 1 heure du matin. En fait, je m’adapte aux demandes de la population locale ». Elle envisage de demander une licence de la Française des jeux. Pour le conseiller de la CCI, la réussite de ce type d’installation est liée, en premier lieu, à la personnalité du porteur de projet. Outre l’ouverture du bar-tabac-épicerie, la commune de 630 habitants devrait retrouver son restaurant dont la mise en service est également programmée. …
Entreprise : Ils se lancent dans des projets atypiques