Le seul examen de l’appareil végétatif peut être trompeur. Il est donc nécessaire d’estimer le rendement au champ en se basant sur le nombre de grains au m². Il faut pour cela réaliser les mesures dans une ou plusieurs zones représentatives de la parcelle en comptant le nombre d’épis par m² et le nombre de grains par épi. Il convient ensuite d’évaluer le produit brut par hectare qui correspond au prix payé au producteur (net de taxes et séchage) multiplié par le rendement. À ce produit brut, il faut ajouter une plus-value pour l’enlèvement des « pailles » (120 à 140 €/ha) et déduire les frais non engagés par le vendeur, à savoir la récolte et le broyage des pailles (130 à 150 €/ha) ainsi que le transport (50 €/ha).
Exemple : Pour un rendement estimé à 80 quintaux par ha (ou 14 t MS/ha) et un prix payé au producteur de 15 €/q (auquel il faut déduire le coût de séchage, 2,5 à 3 €/q), le prix de la transaction est de : (12,5 €/q x 80 q) + 130 € – 140 € – 50 € = 940 € par ha, soit environ 67 € par tonne de MS sur pied. Dans la pratique, un maïs « normal » riche en grain, entre 30 et 35 % MS plante entière, avec un appareil végétatif présentant des feuilles vertes (au moins 0,90 UFL par kg de MS) se négocie plus cher qu’un maïs pauvre en grains et/ou à faible développement. Et bien entendu, la concurrence locale pèse sur les prix…