Le maintien du paiement redistributif à 10% et la remise en cause des aides au maintien en bio et des MAEC mettent en colère les membres de la Confédération paysanne. « Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a clairement affiché une feuille de route en faveur des grosses exploitations », regrette Jean-Marc Thomas, porte-parole régional de la Confédération paysanne de Bretagne, faisant référence à la notification qu’il a adressée à Bruxelles sur le paiement redistributif. Stéphane Le Foll et François Hollande s’étaient engagés à porter le paiement redistributif sur les 52 premiers ha à 20 % en 2018 soit 100 €/ha, au lieu des 10 % actuels soit 50 €/ha. Cette position est d’autant plus dure à accepter que des prélèvements vont être réalisés sur le premier pilier de la Pac pour financer le 2e pilier, dont le déficit budgétaire est estimé à 853 millions d’euros. « Une grave erreur d’appréciation » Non opposée au transfert d’aides pour financer l’ICHN (Indemnité compensatoire de handicaps naturels), la Confédération paysanne dénonce par contre la remise en cause de l’aide au maintien en bio et aux nouveaux engagements MAEC (Mesures agroenvironnementales et climatiques). « C’est une grave erreur d’appréciation. Les agriculteurs bio ou en systèmes herbagers ont besoin de ces aides pour vivre. En bio, les prix sont certes plus élevés, mais les coûts de production liés à l’emploi notamment, sont aussi plus élevés. Les aides publiques ramenées à l’unité de travail sont rigoureusement les mêmes quel que soit le système de production. » Entrevue demandée avec le ministre au Space Les services régionaux ont chiffré à 26 millions d’euros la perte annuelle que représenteraient ces mesures pour la Bretagne. Mercredi 6 septembre, des représentants de la Confédération paysanne de Bretagne ont rencontré le préfet de Région Christophe Mirmand et Virginie Alavoine, directrice adjointe…
La Conf’ dénonce les choix du ministre sur la Pac 2018