La conjoncture porcine pousse à investir

« Il faut co-construire un projet avec la grande distribution », estiment Michel Bloc’h et Philippe Bizien. - Illustration La conjoncture porcine pousse à investir
« Il faut co-construire un projet avec la grande distribution », estiment Michel Bloc’h et Philippe Bizien.

Le dernier Space a été l’occasion pour les représentants de la filière porcine de faire un point sur une conjoncture redevenue favorable, après 10 années compliquées. Le moment est venu d’investir. « Une production qui ne se modernise pas va péricliter. Il faut inciter les éleveurs à investir », introduit Philippe Bizien, président du Comité régional porcin, lors du dernier Space. La conjoncture favorable redonne de la sérénité dans les campagnes, c’est pourquoi les responsables de la filière porcine incitent les producteurs à investir pour répondre à 3 défis. « Le premier est celui de la compétitivité, car les résultats techniques sont meilleurs avec un bâtiment neuf. Un outil compétitif, c’est aussi une transmission plus facile. Enfin, les investissements permettent de répondre à la demande du consommateur, comme un accès à la lumière du jour ». Pour Michel Bloc’h, président de l’UGPVB, il ne faut pas négliger les attentes sociétales. « Nous avons élaboré un cahier des charges qui sera présenté à la grande distribution, même s’il est parfois difficile de se réunir ensemble. Le risque est de voir les distributeurs segmenter encore plus l’offre, et nous souhaitons plutôt envoyer le maximum d’éleveurs sur le bien-être animal ou l’éthique », souligne Philippe Bizien. Et de rajouter : « Nous ne sommes en pas en prise directe avec les consommateurs. C’est pourquoi il nous faut co-construire ce projet avec la distribution ». Sur le bien-être animal, Philippe Bizien a toutefois des doutes sur « le surcoût des cases maternité liberté. Est-ce qu’il y a réellement une demande du consommateur ? » Ne pas oublier le syndrome anglais « Pour nous éleveur, ce sont des investissements multipliés par 3. Il ne faut oublier le syndrome anglais, où il y a 12 ans, les producteurs ont mis en place un label appelé Happy Pig, garantissant alors une plus-value, sauf que quelque temps plus tard…

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