Le Cheval breton en concours national ce week-end

Monté par Lucie Marin, inséminatrice du Gip, Donald est un des étalons qui logent au haras de Lamballe. Il a réalisé sa première saison de monte en IA et a été débourré pour être monté cette année. Il sera présent aux animations du dimanche dans le cadre du concours. - Illustration Le Cheval breton en concours national ce week-end
Monté par Lucie Marin, inséminatrice du Gip, Donald est un des étalons qui logent au haras de Lamballe. Il a réalisé sa première saison de monte en IA et a été débourré pour être monté cette année. Il sera présent aux animations du dimanche dans le cadre du concours.
Venus de toute la France, près de 200 animaux de la race Cheval breton seront présents les 16 et 17 septembre à Lamballe (22). Des animations grand public sont programmées le dimanche après-midi.

Sélectionnés dans les différents concours cantonaux et départementaux de l’année, les plus beaux représentants de la race du Cheval breton seront en lice au haras de Lamballe ce week-end. En modèle « allure », les animaux seront conduits sur la carrière de sable, au pas, au trot, en ligne droite… devant une quinzaine de juges, toutes catégories confondues. « Ils sont notés sur 5 critères : la tête et l’encolure – le corps (épaule, ligne de dos…) – les membres de profil – l’allure (énergie, amplitude dans les déplacements, la course) – l’ensemble (engraissement, tissus, peau). Cela donne une note sur cinquante points au final », détaille André Plessis, président de l’Association nationale des éleveurs du Cheval de trait breton qui compte près de 1 000 adhérents, dont la moitié en Bretagne et Loire-Atlantique.

Une trentaine de mâles entameront la compétition samedi matin, dans quatre catégories : postier de 2 ans, trait de 2 ans, postier de 3 ans et trait de 3 ans. Le samedi également, les poulinières suitées prendront le relais avec trois sections : postière, trait petite taille, trait grande taille. Le dimanche matin, place aux pouliches de trois ans, en postier ou en trait. Trois Champions seront au final récompensés : Mâle, Pouliche et Poulinière.

[caption id= »attachment_29639″ align= »aligncenter » width= »720″]André Plessis, président de l’Association nationale des éleveurs du Cheval de trait breton, et Julie Gobert (en bas), directrice du Gip Cheval breton. André Plessis, président de l’Association nationale des éleveurs du Cheval de trait breton, et Julie Gobert (en bas), directrice du Gip Cheval breton.[/caption]

Un concours « d’utilisation »

Sur la carrière sur herbe, un concours d’utilisation est aus-si prévu en parallèle sur le week-end, réunissant 40 chevaux dans 35 attelages. Seront évaluées la capacité au dressage et la maniabilité avec une voiture, ainsi que la traction avec un traineau. « Le National sera support de sélection pour la catégorie “Utilisation” du prochain concours du Salon de l’agriculture. Deux attelages (un en simple et un en paire) seront désignés pour aller à Paris l’année prochaine », précise Julie Gobert, directrice du Gip Cheval breton (Groupement d’intérêt public).

Le Cheval breton en action

Le dimanche après-midi, plusieurs animations sont destinées au grand public. Un carrousel monté offrira une belle parade cavalière en musique, où le chic et la puissance des Chevaux bretons seront mis en avant. Un marathon est prévu avec des chevaux d’utilisation. Autre point fort : « Des poulains sélectionnés seront présentés, mettant en avant le travail des éleveurs dans les différentes voies de sélection : élevage, utilisation ou viande. La force, la puissance, l’ossature sont notamment recherchées en trait, l’élégance en postier », explique André Plessis.

Des Japonais en visite

Une délégation japonaise est attendue sur le concours national et va également visiter des élevages de Cheval breton. « Dans les années 80 – 90, de nombreux reproducteurs mâles et femelles ont été vendus au Japon où il y a aujourd’hui un besoin de sang neuf. Le Cheval breton est croisé avec du Percheron dans ce pays où les courses de traîneaux (Ban’ei) sont l’équivalent de notre PMU. Les Japonais consomment également de la viande de cheval, plus qu’en France. » Avec ce nouveau marché, les cours vont actuellement jusqu’à 2,5 €/kg vif départ ferme, alors que les dernières années, ils étaient descendus autour de 1,30 – 1,40 €/kg vif sur les marchés italiens et espagnols. En France, outre la Bretagne, les régions où le Cheval breton est fortement présent sont l’Auvergne / Rhône-Alpes, le Midi-Pyrénées et l’Aquitaine. « Il peut y être conduit en estives, en pâturage mixte avec d’autres espèces comme les bovins, les moutons… »

En pratique :
• Concours national, les 16 et 17 septembre.
• Parc équestre du haras de Lamballe (22).
• Gratuit.
• Sur les deux jours, des visites guidées gratuites du haras sont proposées dans le cadre des Journées du patrimoine.


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