Robotisation : Conjuguer modernité, efficacité et rentabilité

En 2013, les éleveurs ont investi dans un robot pousse- fourrage pour poursuivre leur démarche d’automatisation. - Illustration Robotisation : Conjuguer modernité, efficacité et rentabilité
En 2013, les éleveurs ont investi dans un robot pousse- fourrage pour poursuivre leur démarche d’automatisation.
Mickaël et Frédéric Rannou, associés en Gaec à Pleyben ont à cœur de consacrer un maximum de temps à leur famille. Robotisation, organisation et efficacité dans le travail les aident à atteindre cet objectif.

« Je ne me serai jamais installé en production laitière sans robot de traite », confiait Frédéric Rannou lors de la porte ouverte Innov’action sur son exploitation située à Pleyben au mois de juin. C’est en 2012 qu’il s’associe à ses parents et à son frère. À l’époque le quota passe à 825 000 litres et nécessite l’installation d’un 2e robot de traite en complément du 1er datant de 2009.

« La réflexion du robot de traite est venue au moment du renouvellement de la salle de traite qui aurait nécessité la construction d’un nouveau bâtiment. De plus, notre mère commençait à avoir mal aux bras à force de traire. Nous avons donc fait le choix d’installer un robot et de conserver le bâtiment existant. La même année, nous avons aussi investi dans un robot racleur », déclare Mickaël Rannou. Le robot pousse-fourrage est lui arrivé sur l’élevage en 2013.

[caption id= »attachment_29845″ align= »aligncenter » width= »720″]Mickaël et Frédéric Rannou sont associés sur l’exploitation familiale depuis 2012. Mickaël et Frédéric Rannou sont associés sur l’exploitation familiale depuis 2012.[/caption]

Pouvoir consacrer du temps à la famille

En 2016, lors du départ en retraite de leurs parents, Frédéric et Mickaël Rannou décident de construire une stabulation paillée pour les génisses (couverte de panneaux photovoltaïques) et d’un pont-bascule. Le but étant d’obtenir des conditions et un cadre de travail conjuguant modernité, efficacité et rentabilité. « Sur les 140 ha de SAU, seulement 12 ha sont directement accessibles de l’étable. Nous apportons donc quotidiennement du fourrage à l’auge », indique Frédéric Rannou.

L’objectif des associés du Gaec, dont les conjointes travaillent à l’extérieur, est de pouvoir consacrer du temps à leur famille. Ils ont optimisé tous les postes de travail et les résultats techniques afin de dégager un revenu de 24 000 €/an et de pouvoir finir les journées à 18h30. « Nous prenons 3 semaines de vacances par an et nous avons un week-end sur deux de libre du vendredi soir au lundi matin. Celui qui est de garde a environ 6 h de travail par jour ce qui permet tout de même de profiter de nos familles le samedi et dimanche après-midi », livre Frédéric Rannou.

Chaque investissement réalisé sur l’élevage est réfléchi par rapport au temps de travail. « Le boulot se fait à 2 et nous avons un salarié une journée par semaine. Le bâtiment est bien organisé, fonctionnel et évolutif. Nous abattons un certain volume de travail en étant simple et efficace. Tout est en place de manière à pouvoir être remplacé facilement si besoin. Les différents robots nous ont permis de limiter au maximum les tâches pénibles. »

[caption id= »attachment_29846″ align= »aligncenter » width= »720″]Le premier robot de traite et le robot racleur sont arrivés sur l’élevage en 2009. Le premier robot de traite et le robot racleur sont arrivés sur l’élevage en 2009.[/caption]

Un coût alimentaire de 81 €/1 000 litres

Les 100 vaches de race Pie Rouge disposent uniquement de 12 ares/VL. Les éleveurs vont donc chercher de l’herbe un peu plus loin. Les associés du Gaec livrent actuellement 9 300 litres de lait par vache avec un coût alimentaire de 81 €/1 000 litres dont 23 € en fourrages et 58 € en concentrés. Les coûts fourragers sont particulièrement bien maîtrisés. En maïs, ils sont de 520 €/ha et en herbe de 79 €/ha. Cette maîtrise du coût alimentaire permet de dégager 181 €/1 000 litres de marge brute lait. « Il nous reste des marges de progrès mais nous cherchons surtout à ne pas détériorer nos conditions de travail », concluent les frères Rannou. 

Ration sèche et yogourt pour les veaux

L’alimentation lactée des veaux est au lait fermenté à partir de ferments de yogourt. Il est déposé le matin dans une cuve placée au bain-marie. La température de l’eau du bain marie dépend de la température extérieure. En hiver c’est de l’eau chaude pour favoriser la fermentation et en été de l’eau froide afin d’éviter une fermentation trop rapide. La distribution se fait une fois par jour jusqu’à 10 semaines.

Dès la 2e semaine, les veaux disposent d’un aliment à 20 % de cellulose, de paille et d’eau à volonté. Cette ration sèche est distribuée jusqu’à la mise à l’herbe dans un souci de rationalisation du travail. Les génisses les plus jeunes ont à disposition une herbe de bonne qualité. Les plus âgées vont vers des prairies plus éloignées et parfois de moindre qualité. L’alimentation minérale et vitaminée est distribuée durant toute la phase d’élevage. La ration hivernale est un mélange d’ensilage d’herbe et de maïs.

Repères : 2,3 UTH, 100 VL de race Pie Rouge, 27 génisses gardées par an, 400 places de porcs en engraissement, 9300 L de production moyenne/VL, 9300 L de production moyenne/ha de SFP, 81 €/1 000 L de coût alimentaire, 140 ha de SAU (20 ha RGA-TB, 22 ha de prairies naturelles, 50 ha de maïs fourrage, 25 ha de blé, 16 ha d’orge de printemps, 3 ha de colza, 6 ha de haricots).


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