Grâce à la formation, Philippe Brière a appris à maîtriser de nouvelles techniques pour surpasser les difficultés techniques et financières lors des deux années de conversion de son exploitation en agriculture biologique. Philippe Brière avait longtemps réfléchi à la conversion de son exploitation de 45 vaches laitières sur 45 ha. En 2009, il saute le pas, arrête l’atelier de veaux bretanins et part bille en tête avec un petit capital et son expérience de conduite de 20 ha d’herbe, depuis 15 ans en conventionnel. « Une erreur, sans formation préalable. Je savais cultiver la terre mais pas travailler l’herbe », résume-t-il. Implanter des prairies avec plus de trèfle Rien ne laissait présager les deux années difficiles qui s’annonçaient, avec une perte de la productivité importante en passant de 8 000 à 5 500 kg/VL, beaucoup d’animaux à nourrir avec peu de fourrages et des factures difficiles à honorer, si ce n’est au détriment de la rémunération du travail. En effet, au cours de la conversion, la quantité de maïs a baissé dans l’assolement en faveur des prairies. Mais ces dernières, implantées sans trop de références sur les proportions de légumineuses et de graminées à respecter au semis, se sont avérées moins productives que prévu. « L’herbe semée en conventionnel, ce n’est pas de l’herbe bio. Elle est habituée à chercher sa nourriture en superficie et est donc très sujette aux manques d’eau et d’engrais. » Pour le maïs, il n’était pas équipé pour le désherbage malgré les 7 – 8 ha conservés dans l’assolement. « J’ai voulu faire seul. J’ai emprunté une herse étrille, je n’ai fait qu’un seul passage… pas efficace. Toute la famille est venue désherber les parcelles pendant un mois », se remémore-t-il avec émotion. « J’ai accumulé des erreurs. J’ai surpassé cette épreuve grâce au soutien apporté par ma famille ». Et aux nombreux…
Une seconde installation en lait lors de la conversion bio