L’été est une période défavorable à l’économie du veau de boucherie. La demande est pénalisée par la fermeture de nombreux points de restauration collective et par le fait que la viande de veau est très peu consommée durant les grillades estivales. 2017 n’a pas dérogé à cette règle : « Le marché du veau de boucherie a été très lourd dès la fin juin sous l’effet de la baisse estivale de la consommation et des retards d’abattage accumulés au second trimestre », détaille l’Institut de l’Élevage dans sa revue Tendances de septembre.
La dégradation du marché du veau R dont la cotation, sous pression depuis février, s’est effondrée et reste dégradée (5,92 €/kg en semaine 34 pour le veau R rosé clair, soit -5 %/2016 et 2015) s’explique par l’évolution de l’offre de veaux nourrissons. Insémination sexée et écart de valorisation entre les veaux laitiers et les veaux croisés encouragent les éleveurs laitiers à produire des veaux croisés. Faute de veaux laitiers (carcasses O et P) en nombre suffisant les intégrateurs sont contraints d’acheter davantage de veaux croisés (carcasses R) qui se retrouvent en excès sur le marché.