Vérifier la qualité de hachage du grain de maïs

Le test du seau le jour de l’ensilage au champ permet de vérifier les grains éclatés (à gauche) a contrario d’une présence trop importante de grains entiers (à droite) nécessitant de resserrer l’éclateur de l’ensileuse. - Illustration Vérifier la qualité de hachage du grain de maïs
Le test du seau le jour de l’ensilage au champ permet de vérifier les grains éclatés (à gauche) a contrario d’une présence trop importante de grains entiers (à droite) nécessitant de resserrer l’éclateur de l’ensileuse. ©BCELOuest
Pour que l’amidon soit rapidement assimilable, tous les grains de l’ensilage doivent être bien éclatés voire pulvérisés.

Les pluies du week-end dernier ont arrosé de manière très aléatoire le secteur de Plénée-Jugon (22), de 5 à 20 mm. Les maïs à faible taux de matière sèche (MS) ont été les plus impactés par la reprise d’humidité. Avec 25,5 % MS (variant de 22 à 31 %) dans ce secteur mardi 5 septembre, les ensilages de maïs vont se programmer du 20 septembre au 1er octobre.

Objectif zéro grain non éclaté

Ces mesures de MS permettent certes de définir les dates de chantier pour une récolte au stade optimal de 32 % MS. Mais ensuite, « il faudra veiller à la qualité du broyage et du hachage du grain (coupe franche avec une longueur de coupe qui doit prendre en considération la MS du maïs, mais aussi les outils de reprise, la quantité de concentré distribué et viser un rendu auge de 12 mm pour du maïs entre 32 et 40 % de MS) et du tassage du silo », insiste Johann Cariou, responsable nutrition à BCEL Ouest. L’idéal est de viser un grain pulvérisé, comme en maïs brin long.

Un résultat possible avec toutes les ensileuses, à condition de bien régler l’éclateur à 1,4 mm environ (de 1 à 2 mm en moyenne sur des maïs à 34 % de MS et 2-3 mm sur des maïs à 30 % de MS). « Afin de vérifier le bon hachage du grain, on peut réaliser au champ le test du seau, simple et visuel. » Pour cela, prendre un volume équivalent à un litre d’ensilage, le verser dans 5-6 litres d’eau. Après un léger brassage pour séparer la phase végétale de l’amidon, retirer la matière végétale qui flotte en surface et l’excédent d’eau. Le grain plus dense, reste au fond du seau.

« Pour un litre de maïs, on tolère au maximum 1 grain non éclaté. Dès qu’il y a 2 grains ou plus non touchés, il faut resserrer les éclateurs », explique le conseiller. Et d’autant plus si le maïs est sec et supérieur à 32 % MS. Sinon, l’amidon exigera un temps de fermentation plus long avant d’être accessible. Ceci impliquera des coûts supplémentaires. « Entre deux ensilages avec des grains non éclatés ou pulvérisés (comme sur la photo), il faudra compléter celui avec les grains non éclatés avec 1,5 kg de blé/VL/j. Pour un troupeau de 70 vaches laitières, 12,6 tonnes de blé seront nécessaires durant 4 mois, soit 1 900 € environ. »

S’adapter au débit du chantier

Les densités des silos de maïs ont tendance à baisser en lien avec l’augmentation de la vitesse des chantiers de 3 à 4 ha/heure. Ce qui représente un volume entrant sur l’exploitation de 40 à 55 t MS/heure. « Pour éviter les pertes, il faut prévoir 400 kg de poids de tassage par tonne de maïs entrant par heure », rappelle Johann Cariou. Un tracteur de 200 CV pèse 9 à 11 t sans équipement superficiel (masse et eau dans les roues), 12 à 13 t s’il est équipé. Pour 50 t MS entrant/ heure, il faut donc 20 t de tassage soit 2 tracteurs destinés à cette tâche.

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