Le rapport de l’Anses, d’octobre 2017, montre que les objectifs chiffrés de réduction de l’usage des antibiotiques sont non seulement atteints mais largement dépassés.
Les données transmises récemment par l’Anses montrent une baisse de l’exposition des animaux aux antibiotiques de 37 % sur la période 2012-2016. L’objectif du premier plan Écoantibio de réduction de 25 % en 5 ans est donc atteint.
La baisse de l’exposition aux antibiotiques a été observée pour toutes les espèces par rapport à l’année 2011 (bovins : -24,3 %, porcs -41,5 %, volailles -42,8 %, lapins : -37,6 %, chats et chiens : -19,4 %). La baisse est encore plus marquée pour les antibiotiques critiques, qui font l’objet depuis 2016 de restrictions réglementaires pour leur prescription, avec -75 % pour les fluoroquinolones et -81 % pour les céphalosporines de dernières générations. Pour la colistine, qui fait l’objet d’une surveillance renforcée, une diminution de l’exposition de 55,1 % a été observée par rapport à l’année 2011 (toutes espèces et voies d’administration confondues).
Effort collectif
Ces bons résultats témoignent d’un engagement efficace de l’ensemble des parties prenantes dans la lutte contre l’antibiorésistance. Les différentes actions menées en matière d’usage prudent des antibiotiques par les éleveurs et vétérinaires (limitation de l’utilisation des céphalosporines en filière porcine, modules de formations destinées aux éleveurs, guides de bonnes pratiques, chartes interprofessionnelles, mesures réglementaires…) ont permis d’atteindre les objectifs fixés.
Le second plan Écoantibio (2017-2021) doit permettre de maintenir dans la durée ces premiers résultats et de conforter cette dynamique positive et responsable. C’est pourquoi, une nouvelle campagne de communication à destination des éleveurs et des vétérinaires vient d’être lancée. Toutes les parties prenantes doivent poursuivre leur mobilisation et les efforts entrepris pour l’utilisation prudente et responsable des antibiotiques en médecine vétérinaire, conclut le rapport.