L’infestation des pâtures par les strongles est maximale de juillet à octobre. « Le nombre de larves peut être multiplié par 10 ou 20 par rapport au mois de mars, avril, mai », explique Raymond Barré, du service bovin allaitant de la Chambre d’agriculture. « Les veaux nés au printemps, de mars à juin, sont sensibles aux strongles. Ils n’ont aucune défense immunitaire et consomment de l’herbe lorsqu’elle est chargée de parasites. Les veaux nés de décembre à février auront entre 6 et 8 mois lors du pic de parasitisme. Ces animaux entrent progressivement en contact des strongles et sont plus résistants au moment du pic. Les veaux nés en août, septembre, octobre consomment peu d’herbe avant la rentrée à l’étable ».
La Chambre d’agriculture invite entre autres à privilégier la croissance des veaux pour lutter contre le parasitisme : « Il s’agit d’améliorer l’alimentation des vaches, de sélectionner les valeurs laitières et de réformer les vaches plus âgées et moins productives. La complémentation des veaux est utile quand ceux-ci sont nés tardivement ».
À la rentrée à l’étable, un traitement antiparasitaire ciblé est incontournable et évite l’enkystement des larves. « L’alternance des produits est recommandée pour réduire le risque de résistance des parasites aux matières actives », recommande le service bovin allaitant de la Chambre d’agriculture. La mise en place d’un protocole de traitement et le suivi sont à faire par le vétérinaire d’élevage.