Au Gaec de la Sablonnière, la transformation laitière dicte un certain nombre de choix techniques. Les exigences de la transformation ont impacté la conduite d’élevage. « Nous avons limité la distribution d’ensilage d’herbe qui peut donner un goût au lait et représente un risque butyrique plus fort », explique Jérôme Gicquel. Depuis 5 ans, des conservateurs biologiques sont aussi ajoutés à la récolte : « Il y a moins de reprise d’échauffement, de moisi, de tâches blanches sur le fourrage. » Les silos de maïs concentrent également plus de précautions. « Pour le tassage, on opte pour davantage de poids. Et à la reprise, nous faisons plus attention aux moisissures éventuelles, au fond de silo… », explique David Decouacon qui suit les cultures. Des conservateurs mais pas d’urée Surtout, depuis dix ans, l’affouragement en vert assure un beurre plus jaune et plus tartinable plus tard dans l’hiver, après la rentrée à l’étable, en apportant de l’herbe fraîche à l’auge jusqu’à Noël. « Cela joue aussi en faveur d’un système plus autonome en protéines. » Parallèlement, l’apport d’urée pour équilibrer le régime a disparu « Nous n’avions pas forcément besoin d’en parler aux clients, mais nous n’étions pas à l’aise pour parler de cet additif chimique. » Le lait produit (majorité de Prim’Holstein, 10 % de Montbéliarde et 2 Normandes) est plutôt riche : 33,5 de TP et 44,5 de TB. « Nos produits sont bons grâce à la qualité et à la fromageabilité du lait. Notre guide, ce sont les taux. La ration mélangée est bien calée. Alors nous évitons de trop chercher les économies sur l’alimentation pour ne pas dégrader ces taux. » Lait du matin pour la fromagerie En salle de traite, un soin particulier est aussi apporté au nettoyage des mamelles et un filtre à lait, est systématiquement installé « par sécurité ». Le Gaec souscrit pour 12 contrôles laitiers par an pour suivre…
Conduite de troupeau : un lait à transformer