«Nous avons dit au Premier Ministre que les agriculteurs vivaient très mal la période actuelle (…) Je crois qu’il a été sensible à cette grogne latente dont il a entendu parler par les préfets qui commencent aussi à le faire remonter», a rapporté Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, à la sortie d’un entretien à Matignon le 2 octobre.
Et de lui rappeler que les agriculteurs ont «un ressenti très négatif de la méthode de travail aujourd’hui, un budget présenté sans concertation, ni consultation, des décisions qui sont prises à la va vite parfois, une vraie difficulté à être entendu de la part des députés La République En Marche qui, pour beaucoup d’entre eux, découvrent les sujets agricoles, des aides qui ne sont toujours pas versées (…) La coupe est pleine !» L’entretien a été l’occasion pour la profession de rappeler ses demandes sur la première phase des États généraux de l’alimentation avant la prise de parole du Président de la République prévue le 11 octobre.
«Notre souhait le plus fort est d’aboutir à des outils qui permettront de revaloriser le revenu des agriculteurs», a rappelé Christiane Lambert. La délégation a aussi souhaité «amorcer la phase deux». «Nous demandons une trajectoire de solutions (innovation par exemple) et non une trajectoire d’interdiction», poursuit-elle.